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Le Kirghizstan arrête 15 soutiens présumés du groupe État islamique

Le Kirghizstan a annoncé vendredi l'arrestation de 15 personnes accusées de soutenir le groupe État islamique (EI), qui inquiète les républiques d'Asie centrale après l'attentat fin mars du Crocus City Hall à Moscou, revendiqué par la filiale afghane de l'organisation djihadiste.

"Le Comité d'État pour la sécurité nationale (GKNB) a mis fin aux activités d'un groupe radical clandestin, dont les membres promouvaient activement l'idéologie de l'EI et recrutaient des jeunes en distribuant des photos et vidéos à caractère terroriste", ont indiqué vendredi les services de sécurité kirghiz. "Au total, 15 personnes ont été arrêtées dans la capitale Bichkek et à travers le pays", poursuit le GKNB, précisant que "l'un des dirigeants du groupe obéissait à des ordres d'un membre de l'EI en Afghanistan", l'État islamique au Khorasan (EI-K).

L'EI-K, qualifiée par les Nations unies de "plus grande menace terroriste en Afghanistan et en Asie centrale", fait figure de principale menace sécuritaire pour les ex-républiques soviétiques de la région, frontalières de l'Afghanistan. Une inquiétude ravivée depuis la revendication par l'EI-K de l'attentat du 22 mars 2022 à Moscou ayant tué au moins 144 personnes, le plus meurtrier depuis 2004 en Russie. Après avoir un temps accusé l'Ukraine, les autorités russes avaient fini par admettre la responsabilité de l'État islamique et arrêté des suspects originaires du Tadjikistan.

Le Kirghizstan, pays laïque à majorité musulmane, annonce régulièrement l'arrestation de membres supposés de différents groupes djihadistes, notamment dans le sud du pays, plus religieux.

En Afghanistan, la situation sécuritaire a beau s'être améliorée depuis le retour des talibans au pouvoir en août 2021, un certain nombre de groupes armés, dont l'EI-K, revendiquent toujours des attentats.

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