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Les 12 prévenus dans l'affaire de la rave party illégale qui s'est tenue en juillet sur le domaine militaire Groot Schietveld (province d'Anvers) seront jugés à partir du 24 janvier. Le dossier a été ouvert mardi devant le tribunal correctionnel d'Anvers.
Des centaines de fêtards s'étaient introduits dans le domaine pendant la nuit du 7 au 8 juillet 2023 pour participer à une rave party non autorisée, faisant fi des clôtures et des panneaux d'interdiction. Les organisateurs n'avaient révélé qu'au dernier moment le lieu de la soirée, via des groupes en ligne, pour rester discrets vis-à-vis des autorités.
Selon le parquet d'Anvers, cette intrusion de masse était pourtant dangereuse : "L'événement illégal a eu lieu sur une zone du domaine spécifiquement dédiée à des entraînements au tir, aux manœuvres avec des explosifs et au déminage par le Sedee (Service d'Enlèvement et de Destruction d'Engins explosifs, NDLR). Il pouvait encore y avoir des munitions non explosées et des risques d'incendie".
Le plan provincial d'urgence avait été déclenché pour disperser au plus vite le rassemblement. La plupart des participants avaient quitté les lieux spontanément et toutes les personnes et véhicules avaient fait l'objet d'un contrôle. En outre, 221 participants (162 Belges et 59 étrangers) avaient reçu une proposition de transaction de 150 euros.
Douze personnes entre 20 et 41 ans sont citées à comparaître, notamment en tant qu'organisateurs ou fournisseurs de matériel. Il leur est notamment reproché des faits de violation du devoir de diligence, de formation de bande et d'intrusion dans un domaine militaire. Toutes encourent des peines de prison entre un mois et deux ans ainsi que des amendes.
La commune de Brecht - sur laquelle se trouve une partie du domaine - et le SPF Défense se constitueront parties civiles au procès.