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La cour d'appel de Liège a entendu jeudi les plaidoiries de l'avocat de la défense au procès d'un Wanzois âgé de 35 ans poursuivi pour des faits de viols et d'atteintes à l'intégrité sexuelle. Le prévenu réclame son acquittement sous prétexte qu'il n'existerait pas de preuve d'une absence de consentement. Il encourt une peine de 10 ans de prison.
Les faits s'étaient déroulés entre janvier 2016 et octobre 2022. En plus des préventions de viols et d'atteintes à l'intégrité sexuelle, le trentenaire doit aussi répondre de faits de séquestration, d'exhibitionnisme, de voyeurisme et de coups. Treize victimes avaient déposé plainte et cinq se sont constituées parties civiles. Elles s'étaient retrouvées suite à un appel lancé par l'une d'elles sur Facebook.
Le prévenu est suspecté d'avoir drogué ses victimes, car chacune d'elles évoque un "trou noir" survenu après une consommation d'alcool proposée par le prévenu. Elles n'étaient plus en mesure de donner leur consentement et constataient avoir été violées lorsqu'elles recouvraient leurs esprits.
Le parquet général a requis une peine minimale de 10 ans de prison contre le suspect, avec une mise à disposition du tribunal de l'application des peines (TAP) d'une durée de 5 ans.
Me François Dessy, avocat du mis en cause, a plaidé l'acquittement. Le pénaliste a basé sa demande sur la notion de consentement. Pour lui, il n'existe pas la preuve que le prévenu aurait entretenu ces relations sexuelles malgré l'absence de consentement des victimes. Le suspect affirme avoir eu ces relations avec les jeunes filles en toute transparence. Me Dessy a ajouté que les victimes n'ont partagé leur expérience et dénoncé des faits de viol qu'ultérieurement, après la création d'un appel sur les réseaux sociaux. Le prévenu évoque pour sa part une cabale et une erreur judiciaire.
L'arrêt sera prononcé le 3 septembre.