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Plusieurs experts médicaux ont été entendus, mercredi après-midi devant la Cour d'assises de Namur, dans le cadre du procès de Cathy Y., accusée d'un infanticide commis le 6 juin 2012 à Houdremont (Gedinne).
L'un de ces experts, Michèle Nicaise, ancienne anatomopathologiste à l'Institut de pathologie génétique, a eu pour mission d'examiner le placenta de l'accusée afin de déterminer l'âge approximatif du fœtus, à la demande du juge d'instruction.
D'après les premières analyses réalisées, la certitude d'être au minimum au début de la 28e semaine de gestation s'est vite imposée. Au fil d'examens supplémentaires sur base d'autres paramètres, la semaine de gestation a pu être revue à la hausse. "On était entre la 32e et la 36e semaine de gestation, probablement plus vers la 34e ou 35e semaine. On n'est pas en présence d'un fœtus qui est à terme", a expliqué Michèle Nicaise.
Cette dernière a néanmoins précisé qu'en cas de diabète gestationnel, le calcul aurait été différent et la semaine de gestation revue à la hausse. Or, il est impossible de savoir si l'accusée en avait un.
L'experte a par ailleurs souligné l'absence de signes histologiques de mort in utero, ce qui permet d'exclure une mort in utero excepté dans les six heures ayant précédé la naissance.