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La grève tournante des prisons, menée en front commun, était "bien suivie" lundi à Audenarde, selon le délégué du syndicat libéral SLFP (VSOA pour sa branche flamande) Eddy De Smedt. Une grève d'une durée indéterminée est en cours dans les prisons belges depuis le lundi 1er avril à 22h00 pour protester contre la surpopulation carcérale et le manque de personnel.
Lundi, un piquet a été installé à la prison d'Audenarde, en Flandre orientale. Environ 120 personnes ont pris part à l'action. Cette forte affluence reflète également la frustration des agents pénitentiaires face aux réquisitions de personnel dès le premier jour du mouvement pour la mise en place de services minimums pour garantir les droits fondamentaux des détenus (cantine, douches, promenades, visites...).
Lundi dernier, une septantaine d'agents avaient participé à une action similaire à la prison d'Anvers. Leurs collègues de Hasselt avaient repris le flambeau mardi, suivis d'Ypres, Termonde et Louvain.
Cette semaine, le mouvement de grève gagnera Hoogstraten (province d'Anvers) mardi, Tongres jeudi, tandis que la nouvelle méga-prison bruxelloise de Haren suivra vendredi. Aucune action n'est prévue mercredi 1er mai.
À Hoogstraten, des funérailles symboliques seront organisées, en référence à l'annonce de la fermeture de l'établissement à l'été 2026 en raison de la vétusté du bâtiment et aux coûts de rénovation excessifs. Sa fin coïncidera avec l'ouverture de la nouvelle prison d'Anvers.
Le front commun, composé des syndicats chrétien ACV, socialiste ACOD et libéral VSOA (les pendants flamands de la CSC, CGSP et SLFP), se concerte actuellement pour déterminer la tournure des prochains événements. Aucune négociation entre parties prenantes n'est au planning, d'après Eddy De Smedt.
Selon les derniers chiffres communiqués vendredi par le SPF Finance, la population carcérale se chiffre à 12.082 détenus et prisonnières. Cinquante-sept personnes dorment sur des matelas au sol en Flandre, neuf en Wallonie.
