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La justice belge s'est délestée du volet marocain de l'enquête du "Qatargate", relatif à des faits présumés de corruption et d'ingérence au sein du Parlement européen, lit-on samedi dans Le Soir. Elle a en effet laissé l'initiative à Rabat de juger ses deux ressortissants impliqués dans ce scandale.
Le 12 avril, quelques jours après avoir entendu le procureur fédéral, la chambre du conseil de Bruxelles a rendu une ordonnance par laquelle elle dénonçait les faits suspectés de corruption, blanchiment et participation à une organisation criminelle à charge d'Abderrahim Atmoun, actuellement ambassadeur du royaume chérifien en Pologne, et Mohamed Belharache, un officier du service de renseignement extérieur marocain (la DGED), à la justice marocaine.
La chambre du conseil a de facto soustrait ce pan de l'enquête à celle que mène la juge d'instruction belge. Si les charges à l'encontre des deux hommes devaient être confortées, ceux-ci ne pourront donc être poursuivis que dans leur pays.