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Les opérations de recherches menées jeudi après-midi aux abords de la Lesse, entre Gendron (Houyet) et Anseremme (Dinant) par les services de secours pour venir en aide à des centaines de kayakistes en difficultés sont terminées, indique Patrice Liétart, porte-parole de la zone Dinaphi. Sept adolescents ont été emmenés dans différents hôpitaux de la région pour hypothermie ou crise d'angoisse mais leurs jours ne sont pas en danger.
Les secours ont procédé au comptage des adolescents. "Personne ne manque à l'appel. Une bonne partie des élèves ont déjà pu rentrer chez eux. On attend désormais une société de bus de Givet pour rapatrier les derniers enfants", ajoute Patrice Liétart.
Plus tôt dans la journée, plusieurs centaines de kayakistes, principalement des élèves dont 400 qui venaient de Flandre (Saint-Trond et Poperinge, notamment), effectuaient la descente de la Lesse et se sont retrouvés en grande difficulté à la suite d'un débit trop élevé.
Olivier Pitance, gérant de Dinant Evasion, unique opérateur qui propose la descente de la rivière en kayak, explique cette situation par l'arrivée "d'un énorme coup d'eau" que personne n'a vu venir. "La Lesse a pris 1m50 en deux heures de temps, cela a créé un véritable raz-de-marée. C'est un phénomène naturel que je n'ai jamais vu de ma vie", témoignait Olivier Pitance.
De son côté, le bourgmestre de Dinant Thierry Bodlet estime que ces jeunes ont été lâchés alors que le débit de l'eau était trop important. "Tous ceux qui ont descendu la Lesse depuis ce matin disent qu'ils n'auraient jamais dû démarrer. Si la Région wallonne n'a pas interdit la descente de la Lesse malgré les conditions climatiques, l'exploitant doit pouvoir analyser la situation et faire le nécessaire", a-t-il fustigé.