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Les autorités iraniennes ont exécuté au moins 87 personnes au cours du mois qui a suivi les élections présidentielles de juin 2024, rapporte l'organisation de défense des droits humains Human Rights Watch (HWR) mardi. Parmi les personnes exécutées figure Reza (Gholamreza) Rasaei, un Kurde arrêté lors des manifestations nationales de 2022 qui ont suivi la mort en détention de Mahsa Amini.
Selon l'ONG Iran Human Rights (IHR), en plus de la vague d'exécutions post-électorales, les autorités ont procédé le matin du 7 août à l'exécution massive de 29 prisonniers dans plusieurs prisons, ajoute HWR.
Human Rights Watch fait état depuis de nombreuses années de graves violations du droit à un procès équitable en Iran. "Les autorités iraniennes procèdent à une série d'exécutions flagrantes, tout en présentant les récentes élections présidentielles comme la preuve d'un véritable changement", a déclaré Nahid Naghshbandi, chercheuse pour HWR. "Pour que ces slogans de campagne aient un sens, le nouveau président iranien, Massoud Pezeshkian, devrait intervenir de toute urgence pour annuler les condamnations à mort existantes, instaurer un moratoire sur la peine capitale et prendre des mesures pour réformer le système judiciaire", avance-t-elle.
L'Iran est l'un des pays où le nombre d'exécutions est le plus élevé au monde, avec la Chine et l'Arabie saoudite. L'organisation de défense des droits humains Amnesty International a dénombré 853 exécutions en Iran l'an dernier, soit le nombre le plus élevé depuis 2015. Les exécutions liées aux manifestations qui ont éclaté en septembre 2022, après l'arrestation à Téhéran de Mahsa Amini pour non-respect du strict code vestimentaire islamique, ont particulièrement suscité l'indignation de la communauté internationale.