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Décès de Christine, 7e victime du drame de Stépy-Bracquegnies: "On ne peut pas parler de nouvelle enquête"

Une septième personne, victime du drame de Strépy-Bracquegnies, est décédée ce mercredi. Le bilan s'alourdit donc, mais cela aura-t-il un impact d'un point de vue judiciaire? Paolo Falzone est en effet nculpé pour six homicides dans cette affaire. Ce décès va-t-il avoir des conséquences sur l'enquête et sur le futur procès ?

Une septième personne, victime du drame de Strépy-Bracquegnies, est décédée ce mercredi. Il s'agissait de Christine Chavrepierre, 60 ans, qui était hospitalisée depuis deux ans. Le bourgmestre de La Louvière, Jacques Gobert, a confirmé l'information en soulignant que la victime n'était plus hospitalisée. Mais un retour à la maison était toujours impossible, elle était placée dans une maison de soins. 

Christine, âgée de 60 ans, était institutrice à l'école communale de Strépy. Une école qui situe dans la rue où s'est produit le drame, le 20 mars 2022. Elle laisse derrière elle deux filles: Elodie et Amandine.

Le drame de Strépy s'était produit le 20 mars 2022 au petit matin, pendant le ramassage des gilles. Une voiture conduite à haute vitesse par Paolo Falzone avait percuté le cortège carnavalesque, provoquant la mort de six personnes. Le drame avait fait plusieurs dizaines de blessés. Paolo Falzone est actuellement inculpé pour six meurtres et plusieurs tentatives de meurtres.

L'annonce d'une septième victime va-t-elle impacter le processus judiciaire? Cela aura-t-il des conséquences sur l'enquête et sur le futur procès? Nous avons posé la question à Denis Bosquet. L'avocat pénaliste indique qu'il n'existe pas dans notre système de procédure pénale permettant un cumul de peines: "Si effectivement, il y a 4, 5 ou 6 victimes, le débat restera centré sur le problème de qualification, c'est-à-dire sur la question de savoir s'il y avait dans le chef de l'auteur présumé des faits une intention d'homicide. Le fait qu'il y ait un mort supplémentaire, en termes de peine, ça ne change rien".

Un problème de calendrier?

Christine Chavrepierre avait été expertisée et aujourd'hui, avec son malheureux décès, son dossier va être rouvert. La juge d'instruction en a été informée dès ce matin. Les enquêteurs sont mobilisés, le médecin légiste aussi. C'est à lui qu'incombe la tâche de déterminer si elle est décédée à cause du choc. Le dossier du drame de Strépy-Bracquegnies est prioritaire. Le parquet général de Mons l'a bien rappelé ce jeudi matin.  

Le conducteur Paolo Falzone devrait être jugé devant les assises. Devrait, car cette décision doit encore être confirmée cet automne... Il y a donc urgence. "On ne peut pas parler de nouvelle enquête. Ce qu'on va faire, c'est comme on l'a fait pour les autres. Et l'idée, c'est de traiter toutes les personnes de la même manière. On va demander aux juges d'instruction de procéder à des devoirs complémentaires d'expertise pour faire le lien entre ce nouveau décès et les faits que l'on reproche à M. Falzone", explique François Demoulin, substitut du procureur général de Mons.

Cela ne devrait pas avoir de conséquences sur le calendrier. "Normalement, le délai de fixation devrait pouvoir être respecté. Mais en tout cas, on va mettre tout en œuvre pour ne pas retarder ou ralentir excessivement cette procédure", a assuré le substitut du procureur général de Mons.

 

 

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