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Collègues et soutiens appellent à la libération du journaliste congolais Stanis Bujakera

Amnesty International Belgique, l'Association des journalistes professionnels (AJP), des employeurs, collègues et soutiens de Stanis Bujakera ont à nouveau appelé vendredi à la libération du journaliste congolais de 33 ans, en prison depuis le 8 septembre dernier en République démocratique du Congo. Il est accusé de faux en écriture et de propagation de faux bruits dans l'affaire de l'assassinat de l'opposant Chérubin Okende.

Cela fait 65 jours que Stanis Bujakera, journaliste pour Jeune Afrique, correspondant pour l'agence Reuters et directeur de publication adjoint du média en ligne congolais Actualité.cd, est emprisonné. Son procès pour "faux en écriture", "falsification des sceaux de l'État", "propagation de faux bruits" et "transmission de messages erronés et contraires à la loi" a débuté le 13 octobre.

Le journaliste est accusé d'avoir écrit un article pour Jeune Afrique sur base d'une note de l'agence nationale de renseignement (ANR) accusant les renseignements militaires congolais d'être derrière la mort de l'ex-ministre et opposant Chérubin Okende, le 13 juillet. Il est accusé d'avoir lui-même fabriqué cette note, ce que Stanis Bujakera conteste.

Ses soutiens appellent depuis son interpellation à ce qu'il puisse comparaître libre devant le tribunal. Ils ont relancé cet appel vendredi depuis les locaux d'Amnesty International Belgique à Ixelles. "Stanis n'a pas fabriqué ce document, il n'a pas écrit l'article de Jeune Afrique, il n'a pas relayé cette note sur les réseaux sociaux. Il n'y a donc aucun indice de sa culpabilité", estime Patient Ligodi, directeur de publication chez Actualité.cd.

"Nous voulons le faire sortir de cette mascarade judiciaire", abonde Henri Thulliez, l'un des avocats de Stanis Bujakera. "Nous demandons une contre-expertise indépendante pour montrer que les accusations ne sont pas sérieuses".

Le procès du journaliste doit reprendre le 17 novembre, soit pour confirmer la demande d'expertise, soit pour poursuivre les débats, indique Patient Ligodi.

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