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Bébé retrouvé mort sur le parking de l'hôpital Saint-Joseph à Gilly: "Une véritable catastrophe", commente le centre hospitalier

"Une assistante en médecine ou infirmière, on ne sait pas encore, a laissé son bébé dans sa voiture toute la journée et l’a retrouvé mort après son service ce soir à l’hôpital Saint-Joseph de Gilly", a témoigné mercredi soir à 21h30 une personne via le bouton orange Alertez-nous. 

Le papa s'est inquiété de son absence à la crèche 

Les secours sont effectivement intervenus mercredi en fin d'après-midi sur le parking de l'hôpital Saint-Joseph rue Marguerite Depasse à Gilly. Un nourrisson de 6 mois a été découvert sans vie à l'intérieur du véhicule de sa maman, employée au sein de l'hôpital.

Le bébé, une petite fille, devait se trouver à la crèche au matin. "Le papa, qui s'est présenté à la crèche en fin de journée pour récupérer son enfant, s'est inquiété de son absence sur place. Il a alors contacté la mère de la petite et il y a eu un blanc lors de leur discussion. Cette dernière a alors couru sur le parking pour aller voir à son véhicule et a découvert son enfant sans vie", a indiqué Vincent Fiasse le procureur du Roi de Charleroi.  

Il s'agit là d'un terrible drame de la fatalité

La victime est décédée des suites d'une hyperthermie, soit un "trop gros coup de chaleur". Selon le parquet, il s'agit d'un oubli. "Elle est restée toute la journée dans la voiture. Il s'agit là d'un terrible drame de la fatalité. Il n'y aura pas d'autopsie puisque l'origine du décès de l'enfant est très claire et a été constatée par le médecin légiste descendu sur place."    

Un dossier a été mis à l'instruction pour défaut de prévoyance et de précaution. "La mère n'est pour le moment pas inculpée. Mais il y aura bien une enquête pour faire la lumière sur les faits. L'enfant ne présentait pas de traces de violence et était manifestement bien soigné", a conclu le procureur du Roi.

Le Grand Hôpital de Charleroi, dont dépend l'hôpital Saint-Joseph, a évoqué "un drame sans nom". Au sein du personnel, c'est le choc et l'incompréhension la plus totale.

Notre journaliste Arnaud Gabriel a commenté l'atmosphère dans le centre hospitalier après la terrible nouvelle du décès de cette "petite fille d'à peine six mois". "Sur place, l'atmosphère est très lourde, il est difficile, voire impossible de ne pas penser à ce qu'il s'est passé", décrit le reporter. "Le personnel de l'hôpital est effondré, la direction ne fait pas de commentaire et évoque juste une véritable catastrophe'"

Trop de charge mentale?

Bruno Humbeeck, psychopédagogue à l'UMons a tenté d'analyser la situation. Selon lui, "ce genre de drame est possible parce que nous avons un cerveau qui créé des automatismes cérébraux qui se déclenchent essentiellement dans des situations routinières". Comprenez qu'il est tout à fait possible d'oublier "l'essentiel" quand on répète tout le temps la même chose. "On laisse faire des automatismes cérébraux sans réfléchir de manière consciente", estime Bruno Humbeeck. "Ce drame est lié aux vies très stressantes que l'on vit", conclut le psychopédagogue. 

 

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