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Les ménages belges pourraient gagner 200 euros de pouvoir d'achat supplémentaire et quelque 21.000 emplois pourraient être créés en plus si plusieurs obstacles administratifs liés au marché unique européen étaient levés. C'est ce qui ressort mardi d'une étude que Comeos, la fédération du commerce et des services, a fait réaliser auprès de 365 PME belges et grandes entreprises de tous les secteurs.
Le marché unique européen, créé depuis trente ans, a permis la croissance économique et la prospérité, reconnait Comeos. Il existe toutefois encore beaucoup d'obstacles qui, s'ils étaient levés, pourraient donner un boost à la croissance et générer plus d'emplois et davantage de pouvoir d'achat pour les ménages.Les PME et les entreprises sondées ont signalé une dizaine d'obstacles concrets qui freinent la poursuite de la croissance.
Dans le secteur du commerce, l'étiquetage pourrait par exemple être revu. Il représente en effet un coût opérationnel important pour les commerçants en raison des nombreuses informations obligatoires pour le consommateur, sur les ingrédients, la sécurité alimentaire, l'origine des produits, le Nutri-Score, l'Eco-Score, etc., énumère Comeos. S'y ajoute la présence de plusieurs langues sur l'étiquette, avec le néerlandais, le français et l'allemand en Belgique par exemple.
La fédération sectorielle propose dès lors de basculer vers une étiquette numérique, avec un code QR, qui serait valable dans toute l'Europe et fournirait des informations aux consommateurs dans la langue qu'ils souhaitent. En matière de TVA, il serait préférable qu'une seule réglementation européenne s'applique à tous les colis, préconise également Comeos, avec des numéros d'identification TVA uniques et un guichet unique, ce qui permettrait également une application plus simple.
L'ensemble des obstacles au bon fonctionnement du marché intérieur européen ont été énumérés dans un rapport détaillé que la fédération a donc publié à la veille d'un sommet européen sur le marché intérieur et l'économie, qui se tiendra ces mercredi et jeudi.
D'après Comeos, si tous ces éléments étaient supprimés, cela aurait pour conséquence: 0,5 % de croissance économique supplémentaire par an, de 13 à 19 milliards d'euros supplémentaires en commerce de marchandises, 21.000 emplois supplémentaires et 200 euros de pouvoir d'achat en plus par ménage, en raison de prix inférieurs. L'étude se veut être un guide pour la prochaine Commission européenne et le Parlement européen afin de renouer avec la croissance et la prospérité, conclut la fédération sectorielle.