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Soutenue par l'économie des Etats-Unis et de certains pays émergents, à commencer par l'Inde et le Brésil, l'économie mondiale semble bien partie pour réaliser de meilleures performances qu'initialement prévu, a estimé mardi le Fonds monétaire international (FMI), qui reste prudent pour 2025.
L'institution, basée à Washington, s'attend désormais à une croissance mondiale de 3,2% pour 2024, révisée en légère hausse par rapport à son estimation de janvier de 3,1%, et au même niveau en 2025, inchangé par rapport à ses prévisions en début d'année.
Il s'agit de la seconde révision positive des anticipations du Fonds mais cette performance espérée de l'économie mondiale viendrait confirmer son ralentissement sur le long terme, se situant à un niveau sensiblement inférieur à la tendance historique observée entre 2000 et 2019, de 3,8% en moyenne, et plus encore le siècle dernier.
"L'économie mondiale reste résiliente", a néanmoins souligné devant la presse le chef économiste du FMI, Pierre-Olivier Gourinchas, "il y a certes des différences d'une région à l'autre mais malgré des prévisions pessimistes, l'économie a tenu et l'inflation se rapproche de la cible".
Malgré des taux qui restent élevés et une inflation qui évolue diversement selon les pays, proche de la cible en Europe ou faible en Chine mais toujours trop élevée aux Etats-Unis, la solidité du marché de l'emploi et de la consommation permet à l'économie mondiale de montrer une certaine solidité.
Une tendance qui ne se retrouve cependant pas dans les autres économies avancées et tout particulièrement dans la zone euro, dont la croissance, déjà faible, est revue en légère baisse, à 0,8% (-0,1 pp).
En cause, la fragilité des deux premières économies de la zone, l'Allemagne et la France, dont la croissance est dans les deux cas revue à la baisse de 0,3 pp, à respectivement 0,2% et 0,7%.