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Le Premier ministre Alexander De Croo s'est dit favorable à une "pause" en matière de législation européenne sur le climat. Cette dernière est-elle réellement nécessaire ? Quelles pourraient en être les conséquences ? Qu'en pensent les associations de défense de l'environnement ?
Selon le Premier ministre, surcharger la législation pourrait avoir des conséquences néfastes sur l'industrie. Les entreprises pourraient, selon lui, ne plus suivre la cadence. Une crainte partagée par l'administrateur délégué de la Fédération des entreprises de Belgique. "Si vous demandez trop à l'industrie, c'est impossible de réaliser sans nuire à l'emploi. Ça sert à rien de remplir son sac s'il est impossible de le porter après", indique Pieter Timmermans, administrateur délégué de la Fédération des entreprises de Belgique.
Pour Alexander De Croo, il faut d'abord se préoccuper des dérèglements climatiques. Et par conséquent, des objectifs concernant les émissions de CO2. Il pense que renforcer en même temps les normes en matière d'azote, de restauration de la nature et de biodiversité serait de trop. Mais pour WWF, l'un ne va pas sans l'autre. "Une grande partie de notre économie dépend des services que nous procure la nature. Et d'ailleurs, de plus en plus d'industries et de compagnies s'engagent en faveur de la nature et demande d'adopter une loi sur la restauration de la nature. C'est indispensable de s'attaquer à la crise climatique et la biodiversité. D'ailleurs, elles se renforcent mutuellement. Donc on a besoin de s'attaquer aux deux en même temps", estime Laurence Dreze, chargée de plaidoyer biodiversité au WWF Belgique.
Les différentes associations mettent également en avant les catastrophes naturelles qui se multiplient et la disparition de plus en plus importante des espèces. Pour le président de la Coalition climat, une pause est impensable aujourd'hui. "Si on attend d'avoir résolu un problème pour s'attaquer à l'autre, il sera trop tard. Donc aujourd'hui, on doit trouver des solutions qui nous permettent de réconcilier notre prospérité, la justice sociale et le respect des limites planétaires. La seule solution est de penser les trois ensemble et pas de les séparer", souligne Nicolas Van Nuffel.
Afin d'être entendus par le monde politique, la Coalition climat appelle à la mobilisation générale lors d'une marche qui aura lieu le 3 décembre.
