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Alerte pollution: un seuil de particules fines largement supérieur à la moyenne en Belgique, ça engendre quoi?

Alerte SMOG ou alerte pollution, ce vendredi : ce n'était plus arrivé depuis 8 ans dans le pays. Les seuils de fines particules dans l'air ont été dépassés dans les 3 régions du pays. Pour revenir à des taux acceptables, la principale mesure, c'est de limiter la vitesse sur les routes.

1 Des limitations de vitesse sur la route

Depuis 8h ce matin, la vitesse est limitée sur les routes belges et le ralentissement du trafic est perceptible. Sur l'E42, sur l’E19 de Nivelles à Bruxelles, sur l’E411 de Rosières à Bruxelles et le Ring 3 de Charleroi, on roule donc à 90 km/h tandis que dans la capitale, la vitesse a été limitée à 50 km/h au lieu de 70 ou 90. Partout en ville, les 30 km/h reste en application.
La police ne fait pas d’action ciblée, mais les radars fixes, les radars tronçons et les radars mobiles ont tous été réglés pour contrôler ces vitesses. La mesure a été bien comprise par les usages, que cette limitation ne dérange pas toujours: "Si on maintient la vitesse de 90km/h, finalement on ne perd pas trop de temps sur sa journée, rassure ce délégué commercial. Je pense que ça vaut la peine qu’on y prête attention." Une perte pas trop conséquente, donc, et ce n'est pas le seul avantage: "C’est un peu embêtant mais ça va, puisqu’on roule moins vite et on consomme moins aussi", indique cet autre automobiliste.

2 La gratuité des transports en commun jusqu'à samedi


Les limitations de vitesse seront donc appliquées minimum jusqu’à demain.
Pour encourager à ne pas utiliser sa voiture, les transports en commun de la STIB et du TEC sont gratuits ce vendredi et ce samedi.

3 Une alerte de l'Institut scientifique de service public

Le seuil de particules fines a considérablement augmenté ces derniers temps. Dans l’une des 26 stations wallonnes chargées de mesurer les concentrations en particules fines, on indique que taux habituel est largement dépassé d’où l’activation des limitations de vitesse. Laurent Spanu, expert pour la qualité de l’air à l’ISSEP (L'Institut Scientifique de Service Public) explique: "En règle générale, on est plutôt dans la partie très basse des concentrations, largement inférieur aux 50 microgrammes par m3. Ici, on est plutôt dans une moyenne de 90 à 100 microgrammes par m3." 

4 Des risques pour la santé

Le docteur Mbazoa, pneumoalleroglogue, met en garde sur les risques de ces particules fines. "Le grand risque concerne les voies respiratoires, notamment avec le dioxyde d’azote qui provient de la combustion de tous ces corps volatiles organiques qui sont relagués dans l’atmosphère sous l’influence des UV du soleil et grandes chaleurs", indique-t-elle au micro de RTL. "Ce gaz est toxique au niveau des yeux, il provoque des irritations oculaires, de la rhinite, donc le nez peut chatouiller, de la toux...  Les personnes à risque peuvent avoir des crises d’asthme et ceux qui ont des pathologies respiratoires chroniques peuvent se retrouver en détresse respiratoire."

Le docteur Mbazoa recommande de minimiser les sorties en extérieur et de porter un masque.

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