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Environ 200 demandeurs d'asile pourraient entrer en ligne de compte pour un emploi dans les soins de santé, selon une enquête menée par Fedasil à la demande du secrétaire d'État à l'Asile et la Migration, Sammy Mahdi (CD&V). Invité ce matin à 7h50 sur Bel RTL, le secrétaire d'État répond aux questions de Fabrice Grosfilley.
Ces demandeurs d'asile infirmiers, ou médecins, ils pourraient travailler dans les hôpitaux, ou les centres de vaccination ? Ils sont volontaires.
En octobre, déjà, j'ai demandé à faire une étude dans les centres d'asile. Ce qu'on doit faire aujourd'hui, c'est un "matching", faire en sorte que ces personnes puissent travailler. Certains ont un diplôme reconnu en Belgique, d'autres non. Ceux qui n'ont pas d'équivalence pourraient travailler dans le secteurs des soins, mais effectuer d'autres tâches.
Ça va pouvoir se faire ?
C'est ce que j'essaye de faire, et donc je pousse tous les jours pour faire en sorte que ça aboutisse.
Même s'ils n'ont pas un statut légal ?
Oui, ils peuvent le faire. Pour quelqu'un qui est dans une demande d'asile, dans l'attente d'une réponse, il faut pouvoir faire en sorte qu'il ne soit pas juste dans l'attente, mais qu'il puisse lui aussi contribuer à la société.
Le profil de ces demandeurs d'asile
Fedasil a interrogé les centres qui accueillent les demandeurs de protection internationale pour identifier les résidents qui disposent d'un diplôme ou d'une expérience dans les soins de santé. Les demandeurs de protection internationale peuvent, durant la procédure d'asile, être occupés professionnellement (sous conditions) ou participer à des activités bénévoles.
La plupart de ces personnes sont des femmes de moins de 35 ans qui ont accompli des tâches dans le secteur des soins de santé, des soins obstétriques ou des soins infirmiers dans leur pays d'origine. Un peu moins de 50 % ont obtenu un diplôme approprié il y a moins de 5 ans ; l'autre moitié a une expérience professionnelle de plus de 5 ans.
Environ 50 % d'entre eux parlent le néerlandais et 32 % le français. Ils parlent également l'anglais, l'arabe, le farsi ou l'espagnol, ce qui peut être utile pour atteindre certains groupes cibles. Ces gens ont une procédure d'asile en cours. Ils peuvent avoir droit à un permis de travail parce qu'ils ont un droit de séjour temporaire.
"Il est utile de savoir que ces personnes sont disponibles. Il existe toutefois des objections pratiques en termes de reconnaissance des diplômes et de déploiement sur les lieux de travail où il y a déjà une surcharge", précise le secrétaire d'État. Il a demandé à ses services d'examiner si les demandeurs d'asile peuvent être mobilisés comme volontaires dans les centres de vaccination.