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Novak Djokovic a fait un pas de plus vers un huitième titre à Wimbledon, mais sans jouer après le forfait de son adversaire en quarts de finale Alex De Minaur mercredi en raison d'une blessure à la hanche.
De son côté, la lauréate 2022 Elena Rybakina n'a mis que 61 minutes pour battre l'Ukrainienne Elina Svitolina 6-3, 6-2.
"Ce n'est évidemment pas l'annonce que je voulais faire... Je suis anéanti, mais je dois déclarer forfait à cause d'une blessure à la hanche", a annoncé De Minaur, quelques heures avant d'affronter le Serbe.
"J'ai une petite déchirure dans la fibre du cartilage à l'endroit où s'attache l'adducteur", a-t-il développé.
"J'ai senti un gros craquement dans les trois derniers points de mon match contre (Arthur) Fils (en huitièmes de finale). J'ai passé un scanner hier (mardi). Il a confirmé la blessure et le risque élevé d'aggravation si je revenais tout de suite sur le court", a expliqué le 9e joueur mondial.
La douleur a été visible sur la reprise d'appui après la volée sur la balle de match qui lui a permis d'éliminer Fils.
"Ça ira", avait assuré De Minaur dans la foulée, mais son visage et son attitude sur sa chaise juste avant de sortir du court ne laissaient pas la même impression de certitude que son discours.
- "Miracle" -
L'impression a donc été confirmée et à 37 ans Djokovic jouera sa treizième demi-finale à Wimbledon, égalant le record de Federer dans l'ère Open (depuis 1968), et améliorant son propre record à 49 demies en Grand Chelem.
Pour De Minaur, la détresse était immense, lui qui s'apprêtait à jouer "le plus grand match de (sa) carrière".
"Je me suis réveillé ce matin en espérant un miracle. Mais le risque était trop grand: un étirement, une glissade auraient pu augmenter la période de récupération de trois-six semaines à quatre mois", a souligné l'Australien.
Djokovic vit une saison 2024 loin de ses standards puisqu'il n'a pas encore joué la moindre finale. Blessé au genou droit à Roland-Garros et opéré dans la foulée, sa participation à Wimbledon était fortement compromise.
Pourtant, le Serbe a récupéré et le genou enserré dans une genouillère souple, il s'est hissé sans problème jusqu'en quarts de finale. Il a même repris ses glissades et ses extensions en grand écart.
Après un premier test en huitièmes de finale face à Holger Rune (15e), il s'apprêtait à affronter un premier adversaire vraiment coriace.
Le sort le lui a évité et Djokovic peut toujours viser un huitième sacre sur le gazon londonien pour égaler le record de Roger Federer et porter à 25 son propre record de titres du Grand Chelem.
- "Être là" -
Pour cela, il devra d'abord battre l'Italien Lorenzo Musetti (25e) qui s'est qualifié pour sa première demi-finale de Majeur en écartant l'Américain Taylor Fritz (12e) 3-6, 7-6 (7/5), 6-2, 3-6, 6-1.
"Je ne réalise pas encore ce que je viens de faire. J'ai joué un match fantastique parce que Taylor était en très grande forme", a commenté l'Italien de 22 ans avant de quitter le court N.1 où il n'avait jamais joué de sa vie et où a été soutenu par une importante délégation italienne.
Vendredi, c'est le Centre Court qu'il découvrira.
Dans le tableau féminin, même si elle n'aime pas ce statut, Rybakina s'est bien affirmée comme la grande favorite pour le titre.
"Ça ne me plait pas. Bien sûr, j'ai un jeu agressif et un très gros service, ce qui est un avantage", a-t-elle commenté.
Battue en quarts l'an dernier, elle est de loin la joueuse la mieux classée encore en lice et surtout la plus expérimentée et efficace sur gazon.
Avec sept aces et un total de 28 points gagnants, la Kazakhe de 25 ans n'a pas été inquiétée par Svitolina.
"Je suis très contente de la façon dont j'ai joué", a-t-elle confirmé, en assurant que "évidemment" elle visait le titre.
Jeudi, elle affrontera la Tchèque Barbora Krejcikova (32e) qui n'avait encore jamais dépassé les huitièmes de finale sur le gazon londonien et qui a éliminé mercredi la Lettonne Jelena Ostapenko (14e) 6-4, 7-6 (7/4).