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Au bout, la victoire ? Au volant de sa Ferrari, le Monégasque Charles Leclerc a entamé son week-end avec le sourire vendredi, espérant renouer avec le succès lors du Grand Prix d'Emilie-Romagne de Formule 1, sur le légendaire tracé italien d'Imola.
Meilleur temps lors des deux premières séances d'essais courus sur le circuit Enzo et Dino Ferrari, Leclerc a facilement tenu à distance le leader au championnat Max Verstappen, pour qui cette journée a davantage ressemblé à un chemin de croix.
"Pas vraiment à l'aise" au volant de sa surpuissante Red Bull, le Néerlandais a notamment souffert d'un manque d'adhérence l'ayant plusieurs fois envoyé dans les graviers.
"Plusieurs choses sont à revoir car nos performances n'étaient pas aussi bonnes que prévu (...), nous n'étions pas dans le rythme", a reconnu le triple champion en titre.
Dans le même temps, "il semble que les autres (équipes, ndlr) ont tous fait un pas en avant. C'est à nous de les rattraper", a-t-il encore dit.
Vendredi soir, à l'issue de la deuxième séance d'essais libres de la journée, "Mad Max" n'était que 7e sur la feuille des temps, devant son coéquipier mexicain Sergio Pérez, 8e.
"Les conditions ont parfois été difficiles aujourd'hui avec le vent", a expliqué "Checo" Pérez, actuellement deuxième du championnat pilotes (103 points) et qui ne compte que cinq points d'avance sur Leclerc, 3e (98 pts).
- Des tifosi dans l'attente -
Leclerc justement qui, au volant de SF-24, a semblé davantage dans le coup. "Pour l'instant compétitif", le Monégasque ne veut cependant pas s'emballer: "les conditions vont beaucoup changer demain, notamment au niveau du vent", qui a beaucoup soufflé dans l'après-midi.
"Les améliorations semblent fonctionner comme prévu, ce qui est positif", s'est-il toutefois réjoui.
En effet, pour le retour du paddock en Europe, la légendaire écurie au Cheval Cabré - comme la plupart des équipes - a apporté une série d'améliorations sur ses monoplaces qui, selon certains commentateurs, pourraient largement réduire le déficit face aux Red Bull. Jusqu'à ravir les tifosi, qui attendent une victoire de Ferrari sur ses terres depuis 2019, quand Leclerc s'était imposé à l'issue du GP d'Italie à Monza ?
"Il ne faut pas s'attendre à une révolution", avait tempéré jeudi le Monégasque qui, lui, n'a plus gagné depuis le GP d'Autriche en 2022.
Vendredi soir, le pilote de la Scuderia devançait l'Australien Oscar Piastri (McLaren) et le Japonais Yuki Tsunoda, surprenant 3e au volant de sa modeste Racing Bulls qui, comme Ferrari, joue à domicile en Italie. L'écurie petite soeur de la championne en titre Red Bull est basée à Faenza, à une dizaine de kilomètres du circuit.
- Mercedes confiante mais réaliste -
Les deux Mercedes des Britanniques Lewis Hamilton et George Russell ont réalisé les 4e et 5e meilleurs temps - l'autre Ferrari, celle de l'Espagnol Carlos Sainz, le 6e.
Pour recoller au peloton de tête, Mercedes - actuellement 4e force du plateau derrière Red Bull, Ferrari et McLaren - misera elle aussi sur une monoplace améliorée ce week-end.
Pour l'instant, "les mises à jour semblent répondre à nos attentes", a assuré le directeur de l'ingénierie chez Mercedes Andrew Shovlin. "Mais l'expérience des dernières courses nous a appris que nous avons un écart assez important à combler", a-t-il aussi rappelé.
Lando Norris, vainqueur du dernier GP, à Miami début mai, a fini 12e.
"Nous avions un programme d'essais avec des choses à tester après nos améliorations apportées sur la monoplace à Miami", a expliqué le pilote McLaren, plutôt satisfait de sa journée.
Le Britannique a toutefois dû faire face "à quelques petits problèmes ici et là, ce qui a rendu la réalisation de [son] plan un peu plus délicate" qu'attendu.
Samedi, les pilotes pourront parfaire les réglages de leurs monoplaces lors de la troisième et dernière séance d'essais libres prévue à 12h30, avant de disputer les qualifications à 16h00 (horaires en heure de Paris, GMT+2).