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Sur une autre planète. Charles Leclerc a facilement remporté dimanche devant son équipier chez Ferrari Carlos Sainz le Grand Prix des Etats-Unis tandis que le leader au championnat, Max Verstappen, 3e de la course, en profite pour accroître légèrement son avance au général sur son poursuivant Lando Norris, finalement 4e.
Leclerc peut savourer puisque sur le Circuit des Amériques d'Austin (Texas), il s'est montré impérial lors du 19e GP (sur 24) de la saison, qu'il a dominée de la tête et des épaules.
À l'extinction des feux, le Monégasque, parti 4e sur la grille, a profité de la bataille devant lui entre le poleman Lando Norris et Verstappen pour prendre les rênes de la course dès la sortie du premier virage.
Jamais le Monégasque n'a été inquiété. Pas même par l'intervention de la voiture de sécurité au troisième tour (sur 56), après que le Britannique Lewis Hamilton a perdu le contrôle de sa Mercedes, l'obligeant à abandonner.
À la relance de la course, Leclerc a repris son envol devant la Red Bull de Verstappen, alors 2e, et Sainz.
"Le week-end n'a pas été facile jusqu'à présent, j'avais des difficultés avec la voiture, mais aujourd'hui, en course, les sensations étaient bien meilleures", a réagi le vainqueur du jour à l'arrivée.
Comme Leclerc, Sainz s'est aussi montré opportuniste en réussissant un "undercut" sur Verstappen au tiers du GP – l'Espagnol s'est arrêté pour changer ses pneus avant le Néerlandais pour ensuite le dépasser quand celui-ci s'est arrêté quelques tours plus tard.
- Norris pénalisé -
Devant un parterre de vedettes dont la star suédoise du saut à la perche Armand Duplantis ou la légende anglaise de la musique Sting, Verstappen et Norris ont assuré le spectacle en fin de course pour le gain de la troisième place.
La bataille entre les deux pilotes forts du moment a finalement tourné à l’avantage du Britannique de chez McLaren à quatre tours de la fin. Ce dernier a toutefois écopé d'une pénalité de 5 secondes à l'arrivée, pour avoir quitté la piste en doublant Verstappen, gagnant ainsi un avantage selon les commissaires.
Le Néerlandais a donc récupéré sa 3e position aux dépens de Norris, qui termine 4e, devant son coéquipier Oscar Piastri, 5e.
"La bataille a été rude", a reconnu Verstappen, qui n'a pas souhaité commenter la pénalité de son rival au championnat.
"J'ai fait tout ce que j'ai pu pour garder [Norris] derrière moi, mais au final, un podium est un excellent résultat", a-t-il aussi dit, au lendemain de sa victoire dans la course sprint.
Le pilote Red Bull compte désormais 57 points d’avance sur Norris tandis que 146 points restent encore à distribuer jusqu'à la dernière manche de la saison, à Abou Dhabi début décembre.
Chez les Français d’Alpine, Esteban Ocon a franchi la ligne d’arrivée 18e. Son coéquipier Pierre Gasly, qui avait de solides chances de marquer des points ce weekend grâce à sa 6e place sur la grille, a finalement terminé 12e, la faute à une arrêt aux stands raté puis une pénalité.
- Ferrari dans les roues de Red Bull -
Pour le marathon final de six manches en huit semaines, la majorité des équipes étaient arrivées à Austin avec des améliorations sur leurs monoplaces, à l'instar de Red Bull, en difficulté depuis cet été et qui cherche à réduire l'écart avec McLaren, passée en tête du championnat du monde des constructeurs mi-septembre.
Si les performances de Verstappen, vainqueur samedi de la course sprint, semblaient avoir apporté de premières réponses rassurantes à l'écurie championne en titre, dimanche, le triple champion du monde n'est jamais parvenu à se battre pour la victoire.
Son coéquipier Sergio Pérez a, lui, encore disputé une course anonyme. Le Mexicain a terminé 7e après être parti 10e. Il termine derrière le Britannique George Russell (Mercedes), 6e.
Avec deux pilotes dans le Top 5, McLaren fructifie tout de même un bon dimanche dans sa lutte pour le titre constructeurs avec Red Bull, et conserve une avance de 40 unités sur l'écurie autrichienne.
Red Bull va pouvoir refaire son retard dès le week-end prochain au Mexique, pour ne pas laisser McLaren définitivement s'échapper et surtout ne pas se faire dépasser par Ferrari, revenue à seulement huit points de l'écurie aux taureaux rouges.