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Journée importante ce samedi au centre d'entraînement de Tubize. Plusieurs candidats ont passé les sélections pour pouvoir faire partie de nos différentes équipes nationales de handifoot. Le but, à terme: avoir la possibilité de participer aux Special Olympics. Parmi les candidats: Dylan, passionné de foot depuis tout petit. Nous l'avons rencontré avec sa maman, Patricia.
Il arrive déterminé et très concentré sur le terrain, sous les yeux de celle qui l’accompagne depuis toujours: Patricia, sa mère.
Dylan a un handicap physique et mental. Sa vie est bouleversée dès sa naissance. "Une césarienne était prévue. En dernière minute, un concours de circonstances fait qu'on n'a pas fait de césarienne et qu'on a travaillé aux forceps. Du coup, on a eu un accident au niveau du crâne. C'est un démarrage sur une vie très compliquée parce qu'il était paralysé complètement. Il a fallu tout faire fonctionner. C'était six heures de kiné par jour", nous confie la maman.
À l’époque, Patricia ne sait pas si son fils pourra parler, manger seul ou marcher un jour. Elle l’accompagne durant des années pour développer ses aptitudes. "Parfois, on n'y croit plus. C'est vrai qu'il faut continuer à garder cette foi. Se dire: il va marcher, il va parler. Je veux et j'évolue. Aujourd'hui, je suis fière, il est là", se réjouit Patricia.
Elle s'est tout le temps battue pour moi
Le ballon a été un outil indispensable dans la progression de Dylan: c’est le football qui le motive depuis qu’il a commencé à pouvoir se tenir debout, vers trois ans. "La passion, tout le temps. La combativité. Se battre. Avoir les duels, les exercices de passes, les exercices de dribbles. C'est un sport magnifique pour moi, c'est le plus beau sport du monde", nous explique Dylan.
Le soutien et le regard de sa mère ce samedi ont bien sûr été très importants pour Dylan. "Elle s'est tout le temps battue pour moi, pour que je parle, que je marche, que je sois autonome", confie le joueur.
Même quand on est moins bien, il faut vraiment s'accrocher
Le footballeur a réalisé ce samedi un rêve : participer à la sélection pour faire partie de l’équipe nationale, les Special Devils. Qu'il soit choisi ou non, il espère que son parcours pourra inspirer d’autres personnes, valides et non valides. "Il ne faut jamais baisser les bras. Il faut toujours y croire, encore et encore. Et même quand on est moins bien, il faut vraiment s'accrocher à cet espoir. Lire des gens battants, et écouter des sportifs aussi qui se battent tout le temps, parce que tout est dans le mental. Si on perd le mental, on a tout perdu dans la vie", explique Dylan.
Encore un peu de patience, dans une dizaine de jours, Dylan saura si son rêve se réalise : représenter la Belgique aux Special Olympics, les jeux olympiques pour les sportifs ayant un handicap mental. Dans cette compétition, l'accent est mis sur la participation de chacun plutôt que sur l'exploit sportif.