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Les chocs sont légion dans le rugby et leurs conséquences peuvent être sérieuses. Cette semaine, un ancien international français, Sébastien Chabal, a raconté n'avoir aucun souvenir de ses matchs. Les chocs et les commotions sont-ils mieux gérés aujourd'hui qu'autrefois ?
L'ancien international français Sébastien Chabal a fait l'actualité en déclarant dans un entretien qu'il n'a "aucun souvenir" des matchs qu'il a disputés dans sa carrière, probablement en raison des commotions qu'il a subies.
Les commotions cérébrales sont malheureusement monnaie courante dans ce sport de contact. Même les jeunes en sont victimes : "J'en ai déjà eu une, il y a deux-trois mois d'ici. J'en ai eu une petite, qui n'a duré que deux-trois jours. En tant que joueur, je me dis que ce sont les risques du métier", rapporte Arthur, un joueur de l'équipe U14 du Royal club de Namur.
Les temps et les mentalités évoluent concernant les risques liés à la pratique de ce sport. Aujourd'hui, la formation des joueurs est nettement plus attentive aux premiers maux. "On leur apprend la gestuelle. À ne pas se retrouver en position frontale avec la tête pour éviter les chocs. Il y a une grande prise de conscience là-dessus. Si un joueur se plaint d'un choc à la tête, on va le sortir tout de suite du terrain", détaille Pierre Layat, l'entraineur de l'équipe.
Un constat partagé par Claude "colo", un ancien joueur de l'équipe nationale belge, les Diables Noirs : "Moi-même j'ai eu deux commotions pendant les neuf ans que j'ai passés en D1 belge. (...) Ce que Sébastien Chabal a déclaré plus tôt dans la semaine, c'ets dommage, mais ça ne m'étonne pas du tout".
Au fil des années, les règles ont également évolué. Des "protocoles commotions" sont désormais d'application, lorsqu'un joueur est touché à la tête, pour faciliter la prise en charge médicale.