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Roland-Garros - Novak Djokovic après don 19e tournoi du Grand Chelem : "Dans le Top 3 de tous mes succès"

(Belga) Novak Djokovic, plus qu'à une longueur du record de trophées en Grand Chelem codétenu par Roger Federer et Rafael Nadal (20) après sa victoire à Roland-Garros dimanche, n'a "jamais pensé que c'était impossible" de les rattraper.

Q: Que représente pour vous de devenir le premier joueur dans l'ère Open à remporter au moins deux fois chacun des quatre tournois du Grand Chelem ? R: "Je suis ravi et très fier. Ecrire une page de l'histoire du sport que j'aime de tout mon coeur est toujours quelque chose de très inspirant et de très gratifiant pour moi. Je ne pourrais pas être plus heureux ni plus satisfait du scénario des 48 dernières heures. Batailler pendant plus de quatre heures avec Rafa (Nadal) sur ce court, et recommencer, sans m'être entraîné hier (samedi), avec les batteries rechargées autant que possible, un autre combat de plus de quatre heures contre Tsitsipas: je classe ça dans le top 3 des tous les succès et de toutes les expériences de ma carrière professionnelle."   Q: Comment avez-vous réussi à inverser le cours de cette finale ? R: "Quand votre adversaire joue pour son premier trophée en Grand Chelem, mais qu'il n'a pas grand-chose à perdre, c'est toujours un peu piégeux. Je savais qu'il allait probablement très bien démarrer, ce qui a été le cas. Le premier set a été très serré, il aurait pu tourner dans l'autre sens, mais il a été le meilleur dans les moments décisifs. Dans le deuxième set, j'ai eu une petite baisse physique et mentale, un peu de fatigue, et je lui ai permis de dominer. Après, je suis sorti du court, comme contre Musetti en huitièmes de finale quand j'étais mené deux sets à zéro, et quand je suis revenu, j'étais un joueur différent. Revigoré. J'ai réussi à faire le break tôt dans le troisième set. Après, j'ai senti que j'étais entré dans sa tête, j'ai commencé à mieux traverser la balle. La dynamique a changé, elle était de mon côté. Et à partir de là, je n'ai plus regardé en arrière."   Q: Qu'est-ce que vous vous êtes dit quand vous êtes sorti du court ? R: "Il y a toujours deux voix en vous, dont celle qui vous dit que vous n'y arriverez pas, que c'est fini. Cette voix était assez forte après le deuxième set. Donc j'ai senti que c'était le moment pour moi d'exprimer à voix haute cette autre voix, et d'essayer de faire taire la première qui me disait que je ne pourrais pas y arriver. Je me suis dit que je pouvais le faire, je me suis encouragé. Je me le suis répété fortement dans mon esprit. Et quand j'ai entamé le troisième set, que j'ai vu à quel niveau je jouais, ça a en quelque sorte conforté cette voix plus positive, plus encourageante. Après ça, je n'ai plus vraiment douté."   Q: 2021 est une année olympique. Imaginez-vous réaliser le "Golden Slam", à savoir remporter les quatre Grand Chelem et l'or olympique la même année ? R: "Tout est possible. J'ai réussi des choses que beaucoup de gens pensaient que je ne pourrais pas réussir. Tout est possible. Et je me suis mis en bonne position pour prétendre au "Golden Slam". Mais j'ai déjà été dans cette position en 2016, et j'ai perdu au troisième tour de Wimbledon... Cette année, il n'y a que deux semaines entre la finale ici et le premier tour de Wimbledon, ce qui n'est pas idéal, parce qu'on passe d'une surface à une autre complètement différente. Mais je n'ai aucun problème à dire que je vise le titre à Wimbledon. Bien sûr que je vise le titre. J'ai gagné les deux derniers tournois, en 2018 et en 2019. J'espère pouvoir prolonger ma série. J'espère surfer sur la confiance que j'ai maintenant à Wimbledon."   Q: A un moment donné, vous êtes-vous dit qu'il serait impossible de rattraper Roger Federer et Rafael Nadal au nombre de tournois du Grand Chelem ? R: "Je n'ai jamais pensé que c'était mission impossible d'atteindre leur nombre de Grand Chelem. Je n'y suis pas encore, mais ils n'en ont plus qu'un d'avance. Mais ils jouent encore, et évidemment ils jouent un super tennis, surtout Rafa. On a encore tous nos chances à Wimbledon, et dans les autres Grand Chelem. Il y en a quatre par an, on se bat tous pour ce record incroyable et pour ces trophées extraordinaires. Je vais continuer à essayer, je vais continuer à leur courir après." (Belga)

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