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"La compétition au niveau national pourra être légalisée si toutefois effectivement des fédérations se proposent et que le mariage arrive à bien se faire entre les fédérations", a déclaré mardi la ministre des Sports Roxana Maracineanu sur la chaîne de télévision RMC Sport News.
"On a fait toutes les études nécessaires (...) on a lancé un appel à manifestation d'intérêt où les fédérations vont se proposer", a-t-elle ajouté.
Légalisé aux Etats-Unis, ce sport de combat, qui associe plusieurs disciplines et permet coups de pied, poing, genou et coude, ainsi que des coups au sol, dans une cage en forme d'octogone, reste interdit en France pour la compétition et il n'existe pas de fédération agréée, donc pas de formateurs diplômés. Mais la pratique à l'entraînement existe dans les clubs et elle est tolérée.
"On a aussi envie de réglementer pour avoir un oeil sur cette discipline", a ajouté Roxana Maracineanu, évoquant le "danger" des "éducateurs sans diplôme" ou de la "radicalisation" religieuse dans certaines salles d'entraînement.
Interrogé par l'AFP, le président de Confédération française des arts martiaux et des sports de combat (CFAMSC) et de la Fédération française de lutte (FFL), Alain Bertholom, a dit ne pas être au courant d'un appel à manifestation d'intérêt, alors qu'un observatoire du MMA avait été conduit sous l'égide de la CFAMSC.
Le sujet est récurrent en France. L'ancienne ministre des Sports Laura Flessel, qui a démissionné en septembre 2018, avait dit un an plus tôt, qu'elle attendait les résultats de cet observatoire.
L'ancien secrétaire d'Etat aux Sports Thierry Braillard avait au contraire pris fin octobre 2016 un arrêté interdisant clairement toute compétition.
L'Ultimate Fighter Championship (UFC), la principale organisation du MMA dans le monde, avait été rachetée en 2016 pour 4 milliards de dollars.