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Dernier de sa poule après deux journées, Chelsea doit impérativement l'emporter mercredi (19h00 GMT) contre l'AC Milan s'il ne veut pas voir ses chances de qualification s'envoler presque définitivement en Ligue des Champions.
Vainqueur de la compétition il y a deux ans et quart de finaliste la saison dernière, éliminé par le futur champion d'Europe, le Real Madrid, le club londonien a bien mal démarré cette édition.
Après une défaite à Zagreb (1-0) qui a servi de prétexte pour limoger Thomas Tuchel et un nul (1-1) contre Salzbourg pour le premier match sous les ordres de Graham Potter, la double confrontation face au champion d'Italie en titre arrive sans doute un peu tôt au goût du nouveau coach.
Samedi, en championnat, il a enregistré sa première victoire, en voyant son équipe, menée dès la 7e minute, renverser la vapeur à Crystal Palace (2-1) pour s'accrocher au wagon de tête (5e).
Plus de flexibilité tactique
Pierre-Emerick Aubameyang en a profité pour inscrire son premier but sous ses nouvelles couleurs et les remplacements, notamment l'entrée de Christian Pulisic et Conor Gallagher en fin de match, ont été décisifs, les deux joueurs combinant pour le but de la victoire.
Mais on a bien senti lors des 90 minutes que la "patte" Potter n'était pas encore tout à fait installée dans le jeu des Blues.
Le passage à une défense à quatre au lieu de trois axiaux est sans doute l'évolution la plus visible, ainsi qu'une plus grande flexibilité tactique en cours de match.
Il a ainsi démarré avec un système à deux attaquants, Raheem Sterling et Aubameyang étant alignés devant, pour passer à un système à une seule pointe plus tard dans la partie.
"C'est sympa d'enregistrer une première victoire. On a plutôt pas mal démarré (depuis son arrivée), mais il y a encore beaucoup de chemin à parcourir", a-t-il d'ailleurs lui-même averti après le match.
N'hésitant jamais à adapter sa composition et son système à l'adversaire, aux antipodes d'un Tuchel qui ne jurait que par son inamovible 3-4-2-1, nul doute que Potter aura un plan sur mesure face au leader du groupe avec 4 points.
Une défense rouge et noire décimée
Il devra cependant faire sans le défenseur Marc Cucurella qui s'était révélé sous ses ordres à Brighton, et Kepa devrait garder sa place dans les buts malgré le retour à l'entraînement d'Edouard Mendy.
Egalement revenu à l'entraînement collectif, N'Golo Kanté ne devrait reprendre que progressivement les matches, malgré l'importance de celui-ci, compte tenu des nombreux pépins physiques des derniers mois.
Les Italiens, qui restent sur une belle prestation contre Zagreb (3-1), arrivent quant à eux avec une défense décimée.
Après les blessures des internationaux français Mike Maignan (mollet) et Théo Hernandez (adducteur), outre l'absence au long cours d'Alessandro Florenzi (indisponible jusqu'en février), les champions d'Italie ont perdu samedi à Empoli (3-1) leur latéral droit et capitaine Davide Calabria (cuisse), qui devrait être absent plusieurs semaines.
Le défenseur central danois Simon Kjaer, revenu sur les terrains fin août après neuf mois d'absence, a lui été victime d'une alerte à une cuisse qui va nécessiter au moins une semaine d'arrêt.
Face à cette hécatombe, Stefano Pioli n'aura donc, a priori, d'autre choix que d'aligner une défense assez inédite, avec Sergino Dest à droite, Fodé Ballo-Touré à gauche et l'ex-Lyonnais et Nantais Ciprian Tatarusanu dans la cage.