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Le procès de l’équipe soignante de Diego Maradona a pris une tournure dramatique ce jeudi, avec les premiers témoignages pointant l’état déplorable de la chambre où la légende argentine est décédée en novembre 2020.
Les médecins appelés sur place évoquent un environnement insalubre et totalement inadapté à une convalescence post-opératoire. Colin Campbell, médecin voisin de Maradona, a été l’un des premiers à arriver sur les lieux, alerté par le personnel de la maison. "La maison était très sale, très en désordre, surtout la chambre. Il n’y avait aucun type d’ordre ou de propreté, même basique, pour accueillir une personne qui venait de se faire opérer", a-t-il décrit à la barre.
Il a également mis en doute la chronologie officielle du décès. Selon lui, Maradona n’avait "plus de signes vitaux depuis longtemps", estimant la mort survenue "depuis plus d’une heure ou deux", avant son arrivée. Un avis partagé par Juan Carlos Pinto, médecin arrivé ensuite : "Il n’y avait pas d’oxygène, pas de tubes, pas de défibrillateur. Rien pour tenter une réanimation", a-t-il témoigné.
Sept membres du personnel médical, dont des médecins et infirmiers, sont poursuivis pour "homicide avec dol éventuel", une qualification qui suppose qu’ils ont agi avec négligence tout en étant conscients du risque de mort. Ils risquent entre 8 et 25 ans de prison.
