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Pas plus que les hommes lors du Mondial 2022 au Qatar, les joueuses de football ne seront autorisées à arborer le brassard OneLove lors de leur Coupe du monde le mois prochain en Australie et en Nouvelle-Zélande (20 juillet-20 août). Elles seront toutefois autorisées à transmettre un message au moyen d'un brassard "Unite".
Des sanctions prévues
La Fédération internationale de football (FIFA) avait menacé les joueurs de sanctions sportives (cartons jaunes) au Qatar au cas où ils auraient néanmoins porté le brassard en question. La FIFA avait considéré comme une provocation le fait d'afficher un symbole fort de tolérance dans un pays où les relations homosexuelles sont interdites par la loi.
La FIFA a prévu de mettre l'accent sur certains sujets sociaux pendant le tournoi en Océanie et s'est entretenue avec les équipes pour éviter que l'épisode du Qatar ne se reproduise. Le brassard OneLove reste tabou et entraînera également des sanctions lors du Mondial féminin, mais les capitaines pourront soutenir une autre cause par le biais de leur brassard. Elles pourront en choisir un différent à chaque match ou mettre l'accent sur le même problème tout au long du tournoi.
Neuf messages
Neuf messages sont proposés sur les bracelets FIFA-Unite : 'unite for inclusion', 'unite for indigenous peoples', 'unite for gender equality', 'unite for peace', 'unite for education for all', 'unite for zero hunger', 'unite for ending violence against women', 'football is joy, peace, love, hope and passion' et, enfin, le bracelet générique "le football unit le monde", pour celles qui ne veulent pas choisir une seule cause.
Les couleurs des bracelets ne sont pas celles du drapeau de la fierté LGBT (rouge, orange, jaune, vert, bleu, violet). S'inspirant du drapeau panafricain, la FIFA a opté pour le rouge, le noir et le vert, symbole de la race et de l'héritage, et s'inspirant du drapeau pansexuel, pour le rose, le jaune et le bleu, symbole de l'égalité des sexes.
"Le football unit le monde et les tournois comme celui-ci ont le pouvoir unique de rassembler les gens", a déclaré le président de la FIFA, Gianni Infantino. "Mais le football fait encore plus que cela. Il peut mettre en lumière des questions très importantes dans notre société. C'est ce que nous ferons lors des 64 matchs de cette Coupe du monde. Il sera question d'inclusion et d'égalité des sexes, de paix, d'éducation, d'éradication de la faim dans le monde et de lutte contre la violence domestique."