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Le milliardaire britannique Joe Lewis, ancien propriétaire du club de football anglais de Tottenham, a été condamné à 5 millions de dollars d'amende par le tribunal fédéral de Manhattan, qui lui a épargné la prison dans une affaire de délit d'initié en bourse.
En plus de l'amende, Joe Lewis, 87 ans, a également été condamné à trois ans de mise à l'épreuve par la juge Jessica Clarke, qui a qualifié les faits d'"une gravité incontestable".
"Je suis ici aujourd'hui parce que j'ai commis une erreur très grave. J'ai honte et je m'excuse", a déclaré d'une voix tremblante l'homme d'affaires, qui avait plaidé coupable. Silhouette frêle et cache-oeil sur l'oeil gauche, Joe Lewis avait plaidé la clémence, en promettant de mettre "le temps qu'il (lui) reste" à vivre pour faire amende honorable.
L'homme d'affaires, résidant aux Bahamas, avait plaidé coupable fin janvier de trois chefs d'inculpation de "fraudes boursières", punies au maximum de 5 et 20 ans de prison. Les procureurs eux-mêmes avaient recommandé une peine mesurée en soulignant dans un document écrit que le prévenu "approche de la fin de sa vie" et que sa santé "décline".
Dans le cadre de la procédure, une société de Joe Lewis, Broad Bay, a également plaidé coupable pour avoir couvert les agissements de son patron et a été condamnée à payer plus de 50 millions de dollars d'amende. La justice américaine a aussi contraint M. Lewis de démissionner de cette société.
Joseph ("Joe") Lewis était accusé d'avoir profité de sa position au sein de l'exécutif de plusieurs entreprises cotées, via sa société d'investissement Tavistock Group, pour avoir accès à des informations confidentielles et donner à plusieurs reprises des tuyaux boursiers à des employés, amis ou partenaires amoureuses, ainsi qu'à ses pilotes d'avion personnels, qui avaient pu bénéficier de millions de dollars de profits.
Parmi ces conseils figuraient des informations protégées sur des résultats de tests favorables à venir pour des sociétés biochimiques.



















