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La Juventus, plombée par l'expulsion d'Angel Di Maria, a plongé dans la crise en craquant chez le promu Monza (1-0), perdant encore du terrain sur la tête de la Serie A menée par Naples et l'Atalanta à l'issue de la 7e journée.
Naples a marqué les esprits en faisant chuter l'AC Milan (2-1), à San Siro, pour la première fois depuis janvier dernier en championnat, soit la fin d'une série de 22 matches sans défaite.
L'Atalanta Bergame a elle confirmé sa mue en une équipe moins spectaculaire mais très solide sur le terrain de la Roma (1-0).
- Juve trop fébrile -
Le Monza de Silvio Berlusconi, lanterne rouge avant le match, a signé la première victoire de son histoire en Serie A aux dépens du club le plus titré du championnat. Même si la Juventus est bien pâle, huitième avec seulement deux victoires en sept journées (pour quatre nuls et une défaite).
S'il se disait "amusé" samedi par l'hypothèse de son limogeage, Massimiliano Allegri, en tribunes car suspendu à Monza, est plus que jamais dans la tourmente après ce début de saison encore pire que celui très moyen de la saison dernière.
Angel Di Maria a incarné la fébrilité actuelle des Bianconeri, exclu pour un coup de coude d'agacement (40e). "Je tiens à m'excuser, la défaite est de ma seule faute", a-t-il écrit ensuite sur Instagram.
A dix, les Bianconeri ont craqué sur une reprise du Danois Christian Gytkjaer (74e) et sont venus faire amende honorable devant leurs tifosi dépités. "Les supporters ne sont pas contents, mais nous non plus...", a commenté Marco Landucci, l'adjoint d'Allegri.
- Naples plus solide -
Milan n'avait plus perdu depuis janvier en championnat: Naples a mis fin à la série grâce à un penalty de Matteo Politano (55e) et une tête de Giovanni Simeone (78e).
Le but d'Olivier Giroud, affûté avant de retrouver les Bleus, n'a pas suffi (69e), sur une offrande de Théo Hernandez (69e).
Milan n'a pourtant pas économisé son énergie, gênant Naples avec son pressing haut, mais n'a pas eu de chance avec deux tirs sur la barre de Giroud (13e) et Pierre Kalulu (86e).
"Quand on joue aussi bien on ne doit pas perdre", a pesté Pioli.
Naples, après son départ canon en Ligue des champions, confirme toutefois qu'il faudra compter avec lui cette année, même si Simeone s'est bien gardé de parler de scudetto: "On ne pense qu'à grandir jour après jour".
- Atalanta plus habile -
Un seul tir cadré et une défense solide ont suffi à l'Atalanta, moins flamboyante mais plus solide, pour aller conquérir une précieuse victoire sur le terrain de la Roma, au grand dam de José Mourinho, exclu pour avoir réclamé avec trop de véhémence un penalty.
La "Dea" s'est imposée grâce à une frappe précise de son jeune défenseur Giorgio Scalvini, 18 ans (35e).
Les Giallorossi, privés à la dernière minute de Paulo Dybala, blessé à l'échauffement, ont collectionné les occasions pour égaliser, mais en vain.
"On défend bien, tous concentrés à 100%, c'est une grande victoire", a savouré le défenseur bergamasque Merih Demiral sur DAZN.
- Inter trop fragile -
L'Inter a, à son tour, plié face à l'enthousiasme de l'Udinese, déjà victorieuse à domicile de la Fiorentina (1-0) et de la Roma (4-0).
Les Nerazzurri ont cédé en fin de match sur deux têtes de Jaka Bijol (85e) et Tolgay Arslan (90+3e), après avoir pourtant bien démarré grâce à un coup franc parfait de Nicolo Barella (5e).
"On a déjà pris neuf buts en trois déplacements, soit autant que toute la phase aller la saison dernière à l'extérieur. On doit gagner plus de duels", a pesté Simone Inzaghi sur Sky Sport, promettant de "méditer sur cette défaite".
La Lazio profite des défaites de l'Inter et Milan pour remonter (4e) après sa nette victoire sur le terrain de la Cremonese (4-0), grâce à un doublé de Ciro Immobile. Lequel, avec cinq buts, revient à une longueur de l'attaquant de Bologne Marko Arnautovic, en tête du classement des buteurs.