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Saluts racistes de supporters de Bruges: 24 auteurs présumés ont été identifiés, le parquet veut poursuivre le Club

Le Club de Bruges a déjà identifié 24 auteurs présumés de racisme et annonce des procédures à l'encontre des "supporters", à la suite de l'incident qui s'est déroulé dimanche soir à Sclessin,

Une partie des supporters brugeois a fait le salut de Kühnen, une alternative au salut nazi, avant le match face au Standard, lors d'une action des 'Rouches' contre le racisme. Le Club de Bruges a réagi avec consternation et a déjà annoncé qu'il aiderait la police à identifier les auteurs.  

Lundi, il apparaît que 24 des "supporters", comme l'a écrit le Club de Bruges, ont déjà été identifiés. "Un dossier a été préparé à leur encontre auprès de la Chambre nationale pour les exclusions civiles de l'URBSFA, qui devrait aboutir à une interdiction de stade. En outre, le Club travaille en étroite collaboration avec la police dans le cadre d'éventuelles mesures ultérieures."  

Le Club de Bruges continue à souligner son engagement contre les actions racistes. "Un salut similaire a été vu au stade Jan Breydel pendant la Supercoupe. Ce 'supporter' a été identifié peu après et une procédure d'interdiction de stade a également été entamée. La saison dernière, le Club avait déjà ouvert 26 dossiers de sa propre initiative concernant des comportements répréhensibles dans le stade (engins pyrotechniques, jet de gobelets, violence, etc.)."

La réaction du parquet fédéral

De son côté, le procureur fédéral de l'Union belge de football Ebe Verhaegen veut engager des poursuites sur le plan disciplinaire, via une injonction, appelée action fédérale, pour traduire le Club Bruges devant la Chambre nationale de lutte contre la discrimination et le racisme, a-t-il déclaré.    

"De telles actions (racistes, ndlr) sont absolument inacceptables", a déclaré le procureur. "Il faut le dire clairement. Le parquet fédéral s'adressera à toutes les parties concernées, à savoir le Standard et le Club Bruges, et établira ensuite une action fédérale. Comme pour d'autres problèmes de supporters, le club sera tenu responsable des actions des supporters."  

Dans ce cas, l'affaire sera traitée par la Chambre nationale de lutte contre la discrimination et le racisme. "Celle-ci dispose de toute une série de sanctions possibles", explique Verhaegen. "Celles-ci peuvent aller de sanctions alternatives, par lesquelles un club doit lancer une campagne contre le racisme ou s'engager auprès d'un groupe particulier de supporters, à des amendes et des matchs à huis clos".    

La date à laquelle le parquet fédéral établira cette action fédérale, et donc le traitement de l'affaire, n'est pas définie. "En principe, nous avons deux ans, mais il est évident que nous ne les utiliserons pas. Nous allons compléter le dossier le plus rapidement possible", a précisé Ebe Verhaegen.

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