Partager:
Deux ans après avoir lancé "Come Together", le plan pour favoriser l'inclusion de tous dans le football, les instances du football belge ont tiré un bilan éloquent : la discrimination est en forte progression sur les terrains.
Près d'un joueur sur quatre en a été victime. D'où le lancement d'une nouvelle campagne de sensibilisation et vidéo afin de dénoncer le racisme et la discrimination dans le football belge.
"Macaque" : une insulte raciste qui fréquente régulièrement les stades de football et que Ryad a décidé de se faire tatouer sur le visage. Parce que ces discriminations marquent à vie, l’Union Belge a donc décidé de lancer sa campagne de sensibilisation. "On voudrait que les gens l'écoutent, la regardent et se posent des questions, et même en discutent en famille. Finalement, ce que représente cette vidéo, c'est ce qui se passe toutes les semaines sur les terrains de football".
En 2022, 590 cas d’insultes ont été rapportés, soit le double de l’année dernière. Essentiellement pour racisme, mais aussi pour propos sexistes ou homophobes. Si Ryad est donc traité de macaque, Natalie est une "salope", Cristiano, un sale "pédé". L’idée derrière cette campagne directe est manifeste : que la parole se libère.
Ce n’est pas la première campagne de sensibilisation de l’Union belge, mais c’est surtout un travail de longue haleine.
Les propos discriminatoires sont condamnés ; les plus graves par le parquet. Chaque semaine, toutes les plaintes sont examinées par la chambre nationale pour la lutte contre la discrimination et le racisme.
