\"J\'en reconnais quelques-uns. Vous n\'avez pas changé\". Laszlo Bölöni, le nouvel entraîneur du Standard, a tenu à rendre hommage à son prédécesseur Michel Preud\'homme
"J'en reconnais quelques-uns. Vous n'avez pas changé". Laszlo Bölöni, le nouvel entraîneur du Standard, a tenu à rendre hommage à son prédécesseur Michel Preud'homme, pour le travail accompli, mais aussi à Raymond Goethals et Georg Bognar, les deux hommes grâce à qui il avait vécu une première expérience belge, jadis au Racing Jet, lors de la saison 1987-88.
"J"arrivais de la Roumanie communiste à l'époque", a-t-il rappelé, "et j'ai découvert le monde occidental avec émerveillement. La vie de footballeur n'était pas particulièrement aisée au Racing Jet Bruxelles (D1 en ce temps là, ndlr), mais peu m'importait. Je me sentais au paradis. Voila une des raisons pour lesquelles j'ai posé ma candidature au Standard, quand Luciano D'Onofrio me l'a suggéré il y a une bonne dizaine de jours. Je suis très heureux de revenir dans ce pays européen, après avoir voulu connaître une autre culture la saison dernière aux Emirats Arabes Unis (Al Jazeera, ndlr). Je sais que mes compatriotes, ni personne, ne tremblent encore avant d'affronter les Diables Rouges ou les grands clubs belges en Coupe d'Europe. Les temps ont malheureusement changé. Mais si j'ai accepté le challenge du Standard, c'est notamment dans l'espoir d'aider votre football à retrouver sa boussole...."
Laszlo Bölöni, qui a été présenté à la presse, lundi en fin de journée à l'Académie Robert Louis-Dreyfus, ne s'est guère épanché sur sa brillante carrière de joueur. "Vos éloges sont exagérés", a-t-il ainsi assuré. "Mais Raymond Goethals avait raison quand il disait que je pouvais envoyer le ballon sur une petite bouteille de coca à 50 mètres avec mon pied gauche. Je voyais aussi assez bien le jeu mais pour le reste, je n'étais pas une terreur. J'étais en revanche un véritable compétiteur, avide de victoires, et c'est toujours le cas aujourd'hui. Je suis au Standard pour gagner. Je sais que le public de Sclessin aime le spectacle, et on, essayera de lui en donner. Mais moi si on marque un but stupide ou rocambolesque, cela m'arrange aussi. Du moment que c'est goal..."
Le successeur de Michel Preud'homme n'a signé que pour un an. Il ne s'en plaint nullement mais prévient. "Mon travail ne va donc pas consister à préparer une équipe pour 2012 ou 2013. Je vais tirer le maximum du potentiel que j'ai à ma disposition, sans spécialement privilégier les jeunes. Je les utiliserai si je pense en avoir besoin. Mon plus grand objectif est quotidien. Je veux me dire chaque soir que j'ai tout fait pour obtenir le meilleur rendement du noyau. Après on verra bien si les résultats suivent, mais cela devrait être le cas..." "Ce que je vais faire maintenant?", poursuivit l'ancien champion du Portugal (avec le Sporting en 2002, ndlr) qui a manqué le retransmission de Roumanie - France lundi, "m'entretenir avec le préparateur physique Guy Namurois. Ensuite je dois rentrer d'urgence à Nancy (où il a débuté sa carrière d'entraîneur, ndlr) pour remplir ma déclaration d'impôts. La question de l'entraîneur-adjoint me semble pratiquement réglée. Mais il faudra évoquer le problème des transferts. Je veux en effet renforcer le collectif, même si je sais qu'il est déjà très costaud. Mais quand on veut avancer, il faut toujours se muscler davantage", conclut le Roumain, qui avait déjà failli entraîner le Standard il y a une dizaine d'années.
Il était à l'époque en concurrence avec Walter Meeuws, et la direction du Standard ne l'a jamais perdu de vue depuis. On se souviendra par ailleurs de son compatriote Norberto Hofling, qui a notamment entraîné le Racing White, Anderlecht, le Daring, le FC Brugeois et Ostende...