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La justice portugaise a formellement accusé la société gestionnaire du Benfica Lisbonne de truquage de matches entre 2016 et 2019, ont rapporté mardi plusieurs médias locaux, tandis que le club a assuré qu'il se défendra de ces "accusations infondées".
L'acte d'accusation vise les représentants légaux de "deux sociétés sportives" et porte sur des soupçons de "corruption active et passive aggravées" dans le cadre notamment de "comportements antisportifs", a confirmé le ministère public dans un communiqué, sans nommer les dix personnes physiques ou morales mises en cause.
Selon les informations de presse, le parquet est convaincu que le Benfica a accordé des avantages financiers au club Vitoria de Setubal qui, en échange, aurait délibérément facilité la vie au club de la capitale lors des matches opposant les deux équipes.
Des sommes versées par le biais d'"opérations fictives" avaient pour but de "favoriser les intérêts" d'un des clubs, "notamment en ce qui concerne des résultats sportifs", a indiqué dans son communiqué le Département central d'investigation et action pénale (DCIAP), la branche du parquet en charge de la grande criminalité financière.
Le ministère public a par ailleurs requis que les deux clubs impliqués écopent d'une "peine accessoire de suspension de participation à des compétitions sportives".
Club le plus titré du Portugal, le Benfica a terminé la saison dernière au 2e rang du championnat national et il est actuellement engagé en Ligue des champions.
"Le Benfica se défendra, sans hésiter, de toutes les accusations infondées (d'après ce qui a déjà été analysé, celles-ci sont infondées)", a réagi le club dans un communiqué, en précisant que les soupçons portaient sur des "actes supposés imputés à son ex-président et un ancien conseiller".