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Tirage au sort de la Coupe du Monde: les 10 choses à savoir pour épater vos collègues pendant le tirage

Ce vendredi à 16h (18h, heure locale à Moscou), aura lieu le tirage au sort de la Coupe du Monde 2018, qui se jouera pour rappel en Russie. Vous n'y connaissez rien en foot mais allez suivre ça avec les collègues ou des amis ? Voici quelques petites choses à savoir sur cet événement pour ne pas vous sentir seul au moment du tirage.

1. Où ça se passe?

Dans la salle des concerts du Kremlin de Moscou, centre politique de toute la Russie et lieu de résidence du président Vladimir Poutine. Pour info, il n'y a pas qu'un Kremlin. Toutes les vieilles villes de Russie en possèdent un (ou plutôt possédaient). Mais ça, les fans de foot s'en foutent certainement…


2. Qui sont tous ces gens dans le public?

En tout, 1.300 invités sont attendus, on va pas tous vous les citer ! Mais parmi eux, on retrouvera :



- Vladimir Poutine en personne

- Des officiels de la fédération internationale de football (c'est ça que veut dire FIFA…) qui organise la Coupe du Monde, dont son président Gianni Infantino (celui qui n'est pas Poutine sur la photo...)

- Les délégations de chacun des 32 pays qualifiés (dont les sélectionneurs: c'est leurs têtes avec un sourire crispé qu'on montrera dans le public dès que leur pays sera tiré au sort)


3. C'est qui les mecs en costume (et elle?) sur scène?



- Le show sera présenté par l'Anglais Gary Lineker (prononcez "L'ail ne cœur"): il fut l'un des meilleurs attaquants du monde dans les années 80, jouant même pour le FC Barcelone et 80 fois international anglais. Mais si on le connaît si bien, c'est parce que depuis sa retraite, il s'est reconverti dans l'audio-visuel et présente depuis 18 ans déjà l'émission de football culte (elle existe depuis 1964…) "Match of the Day" sur la BBC. Si vous voulez vous la péter, vous pouvez vous demander tout haut pourquoi il a été choisi malgré ses critiques ouvertes à l'égard de la FIFA à propos de la méthode de sélection des pays hôtes des Coupes du Monde 2018 (Russie donc) et 2022 (Qatar). En gros, il a accusé la FIFA de corruption sur Twitter, rien que ça.



- À ses côtés, on retrouvera Maria Komandnaya, une journaliste sportive russe de 29 ans qui a travaillé à la télévision et la radio en Russie et officie désormais sur la chaîne américaine Fox Sports. Aucun francophone ne la connaît, mais sachez qu'elle n'est pas là pour rien: elle s'y connaît vraiment en foot et n'est pas censée n'être qu'une potiche pendant le tirage.



- Le trophée qui sera remis au vainqueur sera présenté au public. C'est Miroslav Klose qui s'y colle. Lui, c'est juste le meilleur buteur de l'histoire des Coupes du Monde (16 buts!). A 39 ans, il est aussi le meilleur buteur de l'histoire de la sélection allemande (71 buts) et vainqueur de la dernière Coupe du Monde en 2014. C'est lui qui a mis le 2ème des 7 buts passés au Brésil en demi-finale du dernier Mondial. (Mais interdiction formelle d'en parler si vous avez un collègue brésilien, c'est tabou quoi, genre le mot portugais pour omerta…)

Pour effectuer le tirage des boules (voir questions suivantes), plusieurs anciennes stars du football se succéderont. Une de chaque pays ayant déjà remporté la Coupe du Monde (Klose représentait l'Allemagne) et un Russe inconnu des moins de 60 ans…



- Diego Maradona, 57 ans, dieu vivant en Argentine (et à Naples), 91 fois international, vainqueur de la Coupe du Monde 1986, aujourd'hui entraîneur excentrique aux Émirats Arabes Unis. Une personnalité "à part". C'est d'ailleurs le seul à ne pas avoir participé aux répétitions. Un conseil: n'entrez pas dans la discussion "Qui de lui ou Pelé est le meilleur joueur de tous les temps?", il n'y a pas de bonne réponse…



- Gordon Banks, 79 ans, gardien anglais de légende, 73 fois international et vainqueur de la Coupe du Monde 1966. Toujours souriant, sa mort a été annoncée sur Twitter début octobre. C'était obviously un hoax (un fake quoi, une rumeur malveillante).



- Laurent Blanc, 52 ans, défenseur de l'équipe de France qui a remporté la Coupe du Monde 1998 (si si, c'est lui qui embrassait le crâne de Barthez avant chaque match), 97 fois international, devenu entraîneur à succès et prêt à retrouver un club après avoir été viré du PSG en 2016 après 2 quadruplés championnat-coupe-coupe de la ligue-supercoupe d'affilée (c'était pas assez bien…)



- Cafu, 47 ans, arrière latéral droit et recordman de sélections avec le Brésil (142), vainqueur de deux Coupes du Monde: 1994 et 2002. À savoir? Il a gagné au moins une fois toutes les compétitions auxquelles il a participé dans sa vie, sauf la coupe d'Italie. Un killer quoi.



- Carles Puyol, 39 ans, défenseur historique du Barça et de la sélection espagnole (100 fois international), vainqueur de la Coupe du Monde 2010. Catalan et fier de l'être, il s'était même permis de sortir le drapeau catalan dans le stade pour fêter la victoire de l'Espagne en Coupe du Monde… La délégation espagnole dans le public ne devrait pas le siffler pour la cause, parce que depuis lui, ils ont trouvé pire avec le mari de Shakira...



- Diego Forlan, 38 ans, prolifique buteur uruguayen (oui, l'Uruguay a déjà remporté 2 Coupes du Monde, la 1ère en 1930 et la 4ème en 1950). Élu meilleur joueur de la Coupe du Monde 2010, 112 fois international, c'est le seul invité qui joue toujours (mais en Inde, un championnat de prépensionnés).



- Fabio Cannavarro, 44 ans, un des 3 seuls défenseurs de l'histoire à avoir remporté le Ballon d'Or (avec Beckenbauer et Sammer), 2ème recordman de sélections en équipe d'Italie (136) derrière Buffon, et vainqueur de la Coupe du Monde 2006 en tant que capitaine. Aujourd'hui entraîneur, il vient de remporter le championnat de Chine et était le coach d'Axel Witsel la saison dernière.



- Nikita Simonyan, 91 ans, attaquant né en Arménie soviétique en 1926, et sélectionné 20 fois en équipe nationale soviétique. Il devient un héros national en 56 après avoir empoché la médaille d'or aux Jeux Olympiques. Si vous n'avez pas plus de 60 ans, ne parlez pas de lui, ça vous ferait passer pour un ennuyeux professeur d'histoire. Mais vous pouvez dire que sa tête souriante vous donne envie de l'adopter comme grand-père.


4. Qui est ce gars sur l'affiche officielle?



Lui, c'est (ou plutôt c'était) Lev Yachine. Il est le seul et unique gardien de but de l'histoire à avoir remporté le Ballon d'Or, en 1963. Une légende mondiale qui, sans surprise, était américain (LOOOOL hein, il était évidemment soviétique, mais faire cette vanne pourrie vous permettra de distinguer les nuls en foot/histoire dans votre entourage immédiat).


5. C'est quoi ces boules ?

Alors là, on rentre dans le vif du sujet. Pour savoir en détail comment le tirage au sort est organisé, cliquez ici.

Mais pour faire simple: c'est dans ces boules que sont cachés les noms des pays participants. Elles seront péchées par les stars que vous venez de découvrir. Ils montreront le nom bras tendus devant eux à la caméra qui fera un gros plan dessus, pour bien montrer qu'on ne triche pas.

Si vous voulez plomber l'ambiance, vous pouvez demander à l'assemblée s'ils pensent qu'elles sont truquées avec la technique des boules froides mises au frigo avant le tirage. Ça lancera un débat sans fin et enlèvera toute la magie du moment. C'est cruel et si quelqu'un d'autre en parle, traitez-le de rabat-joie.


6. Pourquoi des boules et pas des cubes?

Vous posez vraiment trop de questions...


7. Pourquoi la Russie n'est pas tirée au sort?

La Russie ne sera pas tirée au sort: elle est le pays le moins bien classé des 32 mais est d'office tête de série et versée dans le groupe 1 pour disputer le match d'ouverture. C'est le privilège du pays organisateur.

Au passage, un parenthèse très importante pour comprendre les conversations autour de vous: les mots "groupe" et "poule" sont synonymes, de même que les mots "chapeau" et "pot".


8. "Ils trichent, un pays tiré n'est pas mis dans la bonne case!"

Si vous voyez le nom d'une équipe "sauter" un groupe, laissant une case vide là où vous vous attendiez à le voir placé, ne paniquez pas. Ce n'est ni de la triche, ni un bug. C'est parce que 2 pays d'un même continent ne peuvent pas se rencontrer dans les groupes (sauf pour l'Europe, où c'est maximum 2).

Exemple: dans un groupe Belgique - Serbie - Sénégal ; si c'est l'Espagne qui est tirée au sort ensuite, elle ne pourra pas venir s'ajouter car ça ferait 3 équipes européennes dans un même groupe. Elle sera donc versée dans le prochain groupe possible, où il n'y a qu'une ou aucune équipe européenne.


9. C'est quoi ces heures de match complètement cheloues?

Les dates et lieux des matches sont déjà prévus. Donc en même temps que le tirage, on saura où et quand joueront les équipes. Problème: la Russie est un très grand pays et les stades s'étendent sur 4 fuseaux horaires différents. Ça va de Kaliningrad, +1h par rapport à nous, à Ekaterinbourg, au même fuseau que le Pakistan 3h plus tard. (Dites-vous qu'ils nous ont épargné Vladivostok, 10 heures plus loin, c'est déjà ça!)

Résultat: les matches pourront avoir lieu à 13h, 15h, 16h, 17h, 18h, 19h, 20h ou 21h.

L'enfer pour s'organiser? Pour les joueurs, oui. Pour nous? Pas du tout.

S'il y a autant d'horaires différents, c'est justement pour que les matches puissent se jouer toujours aux mêmes heures réelles. Histoire aussi de faciliter la vie aux téléspectateurs et aux diffuseurs. En réalité, vu d'ici en Belgique, les matches auront donc toujours lieu à heures régulières.

Ça donne 14h, 17h et 20h les jours où il y a 3 matches, et 16h et 20h les jours où il y en a 4. Seule exception, le 1er samedi de compétition, avec des matches à 12h, 15h, 18h et 21h. On vous passe les détails.

Si vous arrivez à expliquer ça aux collègues, vous leur enlèverez une sacrée frayeur au moment de découvrir ces horaires.


10. Mais finalement, je peux le suivre où ce f*** tirage ?

En direct sur RTLinfo.be ou sur le site de la FIFA

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