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Autre nom, autres couleurs: l'équipe Direct Energie a dû penser au moindre détail pour procéder à son changement d'apparence avant, dimanche, Paris-Roubaix.
Du bleu, accompagné de blanc et de rouge plutôt que du noir et du jaune. Les supporters de l'équipe de Jean-René Bernaudeau devront s'habituer à la dominante des nouveaux maillots qui ont été dévoilés jeudi avant d'être montrés sur scène, samedi après-midi à Compiègne, lors de la présentation des équipes de Paris-Roubaix.
Au-delà des maillots, c'est toute une logistique qui a dû être repensée. "De A à Z, que ce soit le matériel, le paquetage des coureurs, les équipements hors courses, les véhicules", relève Martin Bertran, directeur de la marque, en regardant autour lui: "Même les rubans (élastiques qui ceinturent l'espace réservé aux coureurs avant le départ) doivent être changés!".
Le rachat du fournisseur d'électricité Direct Energie par le pétrolier Total, première entreprise française, a été bouclé à la fin de l'année dernière. Les couleurs ont été choisies en décembre, à partir du moment où, précise le directeur de la marque, "le lancement de la nouvelle marque Total Direct Energie a été décidé". Le compte à rebours s'est étalé sur environ trois mois.
"La difficulté est de le faire sans interrompre une journée l'activité", souligne Blaise Chauvière, qui a piloté l'opération sur le terrain. Présente sur plusieurs fronts durant la semaine, l'équipe vendéenne doit jongler avec les calendriers et les obligations de ses membres, au nombre d'une soixantaine les 23 coureurs inclus.
- Un vrai parc auto -
"On ne peut pas changer tous les véhicules du jour au lendemain", explique-t-il. A raison de 3 jours pour procéder à la décoration d'une voiture légère, utilisée par les directeurs sportifs ou les assistants, de 4 à 5 jours pour un bus ou un camion.
"Le grand public l'ignore mais, pour qu'une équipe cycliste fonctionne, il lui faut un vrai parc auto", précise Blaise Chauvière, lui-même ancien coureur. Deux camions pour le transport du matériel, un autre dédié à la nutrition, deux bus, un camping-car, une quinzaine de véhicules légers... La liste est encore plus longue pour les plus grosses équipes qui comptent jusqu'à trente coureurs.
"Pour moi, les véhicules sont encore les plus simples à programmer", dit le responsable de l'opération. Mais, impossible de tout transformer pour Paris-Roubaix. Les véhicules assurant la liaison entre les secteurs pavés afin de pouvoir procéder au dépannage (roues, bidons énergétiques) ne seront pas "stickés" entièrement aux nouvelles couleurs.
Reste le double défi du week-end. Logistique d'abord, selon la formule de Blaise Chauvière : "il faut que samedi les couleurs jaune et noir aient disparu". Sportif ensuite et surtout. Dimanche, c'est aux coureurs de porter haut leurs nouvelles couleurs.