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Ce vendredi matin, l’invité de Thomas de Bergeyck sur bel RTL était Pierre Arditi. Le comédien qui jongle entre cinéma, théâtre et télévision est venu évoquer une tournée de spectacles en Belgique. Un seul en scène de lecture et d’improvisation autour de la littérature qu’il apprécie. Pierre Arditi a également commenté son 80ème anniversaire.
Vous nous offrez ce vendredi matin "Les mots que j'aime". C'est un seul en scène. C'est un peu un one-man show, non ?
"Si on veut, c'est un peu autrement quand même. Ce n'est pas tout à fait un one-man show. Je suis seul avec les textes que j'ai choisis. Ce sont des textes de gens que j'aime. Ce n'est pas tout à fait un seul en scène, enfin, si bien sûr, mais je suis avec les gens. Ce sont des lectures, mais des lectures incarnées. C'est-à-dire que je joue pendant que je lis, je joue en même temps. Je fais couler le sang dans les veines des personnages que j'incarne. Ce n’est pas une lecture, mais un spectacle."
En décembre, Pierre Arditi, vous aurez 80 ans...
"Je vous remercie de me rappeler que je suis jeune..."
Oui, voilà, exactement. Anxieux ou délicieux, ce cap ? De ce que vous en imaginez, bien sûr.
"J’imagine délicieux parce que je suis encore en vie et en forme. Il n’y a rien de plus précieux que je sois revenu en forme. Et sinon, le seul truc, ça a l’air contradictoire, mais c’est malheureusement complémentaire. C’est-à-dire que j’avance merveilleusement dans le temps, mais ce temps finira un moment ou un autre. Et cette fois-ci, évidemment, ce n’est pas comme si j’en avais 25 ou 40, ça s’approche. Alors, comme dirait Proust, ça m’embête de devoir quitter tout ça."
