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Actuellement à l'affiche de la série "Berlin", dérivée de la célèbre série "La casa de papel", l'acteur de 46 ans originaire de Liège, Julien Paschal, est revenu sur comment il en est venu à jouer dans une des plus grosses séries Netflix vue dans le monde entier.
Vous incarnez François Polignac, le rival de Berlin. Comment est-ce que vous vous êtes retrouvé là, à l'affiche d'une des séries les plus dingues actuellement ?
J'ai passé pas mal de temps en Espagne depuis 2019 et j'ai réalisé un vieux fantasme qui était de faire de la comédie. Donc j'ai commencé à prendre des cours là-bas et de fil en aiguille, je suis rentré dans une agence. J'ai commencé à faire des pubs, des courts métrages, des films d'étudiants, des productions espagnoles assez importantes, mais des petits rôles jusqu'à l'été 2022 où j'ai reçu ce casting call, comme on dit de mon agence, c'est-à-dire une scène à préparer sans trop savoir pour quels projets en réalité.
Est-ce qu'on vous dit à ce moment-là que vous allez jouer dans la série dérivé de "La casa de papel" ?
On m'a dit : "Tu as une scène de X page à préparer, ils veulent te voir par Zoom, dans quelques jours". J'y suis allé, j'ai passé le casting et le moment du casting était très agréable, c'était très chouette. Puis j'ai plus de nouvelles pendant un mois, puis j'ai eu un coup de fil de mon agent qui m'a dit : "Ils veulent te revoir demain, ils m'ont dit que tu as le rôle, mais ils veulent te revoir demain pour une histoire de vêtements". Et donc, à ce moment-là, je ne savais pas du tout quel était mon personnage, quelle était l'importance du personnage dans la série et j'ai eu les nouvelles au fur et à mesure. Donc c'était un peu comme un cadeau tombé du ciel.
Est-ce que vous parlez espagnol ou est-ce que vous l'avez appris ?
J'ai appris l'espagnol en passant du temps en Espagne, en discutant avec des commerçants, des amis.
Comment ça s'est passé très concrètement parce que là, on est sur une série, une production. Même si vous avez déjà fait d'autres, d'autres films, on est sur quelque chose de très important en termes de logistique et d'exigence aussi. Comment ça se passe ?
On est contacté par la production de "La casa de papel" de Berlin directement, qui m'a d'abord invité à venir faire des essayages de costumes, trouver le look de mon personnage, sa coiffure, ses vêtements. Et puis, il y a une communication constante avec Monica qui est la productrice logistique là-bas et qui m'a tenu au courant des dates pour lesquelles je devais venir. Donc j'ai fait pas mal d'allers-retours entre Barcelone et Paris ou Bruxelles et Paris et/ou Madrid selon les endroits où on tournait.
Quand est-ce que vous rencontrez Pedro Alonso qui joue le rôle de Berlin ? Comment ça se passe avec lui ?
Pedro, je l'ai rencontré la semaine où je suis venu faire les essais. Le but, c'était aussi de rencontrer l'équipe à ce moment-là. J'étais dans ma petite loge, on a tous des petites loges les uns à côté des autres, et Pedro est venu frapper à la porte de ma loge et il m'a dit en espagnol "Bienvenida a la familia", ce qui veut dire Bienvenue dans la famille et "On va avoir des chouettes scènes ensemble". C'était tout de suite très convivial et très accueillant.
Il paraît que Pedro Alonso a beaucoup d'intérêt pour la méditation. Vous faisiez des petites méditations avant de débuter les scènes ?
On avait notre petite caravane et pendant la pause de midi, on a discuté avec Pedro d'hypnose parce que sa compagne est hypnothérapeute. Et moi, c'est un domaine qui me fascine. Je pratique l'hypnose et la méditation et on s'est trouvé ce point commun là. Et lors d'une scène qu'on a tournée ensemble et c'est arrivé plusieurs fois, le réalisateur demandait le silence sur le plateau et ce qui n'est pas forcément facile en Espagne. Pedro initiait une petite séance de méditation de quelques secondes, juste pour se concentrer avec moi et Samantha, juste avant de commencer à tourner. Puis le réalisateur, après quelques secondes, venait et nous disait "Action" tout doucement.
Vous n'étiez pas spécialement prédestiné à la comédie ? Vous disiez "C'est un peu un rêve de prendre des cours de comédie et de rentrer dans ce milieu-là". Vous êtes musicien, ingénieur du son de formation, vous avez été batteur dans plusieurs groupes de rock en Belgique, notamment le groupe Sharko. Comment est-ce qu'on choisit de changer de carrière alors qu'on a une vie relativement bien installée ?
En ce qui me concerne, ce n'était pas une décision de changer de carrière, c'était juste l'envie d'essayer quelque chose de nouveau et au départ, vraiment pour moi, pour moi, pour me faire plaisir, comme une passion ou un hobby. Et je me suis rendu compte que justement, le fait de ne pas trop me mettre la pression en me disant, c'est au départ pas mon boulot. Donc si j'ai un rôle, tant mieux si je n'en ai pas, ce n'est pas la fin du monde, j'ai d'autres choses à faire. Ça permet d'arriver au casting relativement détendu, ce qui n'est pas forcément une mauvaise chose pour les comédiens.
Est-ce que vous allez aussi apparaître dans une autre série "Zorro"avec Jean Dujardin et François Damiens ?
J'ai passé un casting pour ça, j'ai eu, mon agent m'a dit que j'étais pris, mais je ne sais pas l'importance du rôle et je ne connais pas les dates.
Avec quel acteur ou réalisateur, vous voudriez pouvoir travailler avec lui ou avec elle ?
Il y en a un paquet dans les Espagnols, j'ai eu l'occasion de tourner avec Rodrigo, qui est un de mes réalisateurs espagnol préféré, j'aimerais bien retravailler avec lui. Et dans les autres, il y en a plein.
On vous a vu aussi dans un autre genre de vidéo. On vous a aperçu dans le clip de la chanson "Tout oublié" avec Angèle et Roméo Elvis. Que faisiez-vous dans ce clip ?
J'avais été contacté par une des manageuses d'Angèle qui savait que je passais pas mal de temps à Barcelone, qui m'avait demandé de m'occuper de caster des gens pour ce clip là-bas. Je n'ai finalement pas pu le faire pour parce que je n'avais pas le temps, j'avais d'autres engagements. Mais elle m'a proposé de passer le jour du tournage si j'avais du temps et donc je suis passé et voilà, je fais une petite apparition comme ça. C'est plus c'est plus un truc entre potes que quelque chose de sérieux.
Vous profitez en fait ?
Oui, je vis un jour à la fois et j'ai de la chance de pouvoir vivre ou avoir vécu certains de mes rêves déjà et de faire des choses qui me plaisent. Donc oui, je suis content.