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Vendredi soir, il y a une dizaine de jours, il est un peu plus d’1h du matin quand Thomas, un prénom d’emprunt, quitte le Carré à Liège. L’homme de 26 ans part pour rejoindre sa voiture. "Ils m’ont pris pour un petit jeune mais malheureusement je suis plus âgé et j’ai su un minimum me défendre. Mais deux contre un, ce n’est jamais évident de résister à ça. Surtout que je ne suis pas un bagarreur", confie-t-il.
Il y en a un qui me tenait, un autre qui me frappait
L’agression se déroule dans une rue quasi déserte au milieu de la nuit, à quelques centaines de mètres du Carré. Une voiture noire s’approche de Thomas. Le chauffeur commence par lui demander dans un français approximatif de venir encoder sur le GPS l’adresse d’un nightshop. "Je ne me suis pas rendu compte qu’ils ont fait des petits pas, des petits pas jusqu’au moment donné où il m’a attrapé, il m’a roué de coups. Il y en a un qui me tenait, un autre qui me frappait. J’avais des bleus, notamment au visage. Ils voulaient carrément mes affaires. A un moment donné, ils me tenaient ils me disaient de venir avec eux dans la voiture", raconte le jeune homme.
Par chance, je n’ai pas été au bout du kidnapping
Thomas résiste, mais ses agresseurs l’immobilisent au sol. Grâce aux hurlements de trois jeunes filles qui passent par-là, une voiture s’arrête et les malfrats prennent la fuite. "Par chance, je n’ai pas été au bout du kidnapping".
Aujourd’hui, il se sent stressé. "C’est ma ville depuis des années et je me sens en sécurité nulle part. Je plains tous ces jeunes gens qui ont été dans le même cas que moi, en pire", souligne Thomas.
L’enquête de la police fédérale doit encore déterminer si les trois personnes arrêtées fin de semaine dernière sont bien ses agresseurs. Malgré ce qu’il s’est passé, Thomas a l’intention de retourner en sortie dans le Carré, en laissant sa voiture dans un parking payant au centre-ville de la cité ardente.