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Une centaine d'émeutiers ont semé le chaos dans le quartier autour du square Hiernaux (rond-point du Marsupilami) à Charleroi.
"Gros bazard à Charleroi. Des individus sont venus casser un abribus et une station essence", indique Ludovic via le bouton orange Alertez-nous.
"J’ai vu une certaine violence de la part d’un groupe de manifestants du côté du rond-point Marsupilami à Charleroi. Est-ce que ce sont des personnes qui ont profité de la situation pour tout casser ou est-ce que ce sont des gilets jaunes qui montrent leur frustration ?", s'interrogeait Anémone.
Une présence qui a en tout cas donné lieu à des face-à-face tendus avec les forces de l'ordre qui ont finalement dispersé les manifestants à coups d'autopompes.
Contacté par nos soins, le porte-parole de la police de Charleroi David Quinaux indique qu'il y a eu "des scènes d’émeutes assez graves avec du feu, des cocktails Molotov et des dégradations qui ont été faites à du mobilier urbain, des panneaux de signalisation, à plusieurs magasins et à une pompe à essence. Ça a été assez chaud", assure-t-il.
Sur place, "une porte du centre commercial Ville 2 a été dégradée et l'entrée d'un magasin de sport a été forcée sans succès, ce qui nous laisse supposer des tentatives de pillage. Des véhicules en stationnement ont été dégradés autour de l'Université du Travail (UT) et du mobilier urbain a été arraché. Les policiers, visés à la tête, ont essuyé des jets de boules de billard et des cocktails molotovs ont été lancés en direction des véhicules de police", énumère-t-il.
2 suspects interpellés
Deux suspects ont été interpellés et identifiés. "Ils sont en arrestation judiciaire pour incitation à l’émeute ainsi que pour des coups et blessures envers des fonctionnaires. On est dans des faits très graves car on est dans des faits de rébellion en bande armée. Ce sont des jeunes majeurs de 18 ans qui peuvent être condamnés à des peines très lourdes qui vont de 5 à 10 ans de prison", ajoute David Quinaux. Trois autres personnes ont par ailleurs été arrêtées pour "troubles à l'ordre publique".
La police d'Anvers en renfort
"Le calme a été rétabli vers 04h00 du matin." Pour ce faire, la police locale de Charleroi a dû rapatrier un peloton d'intervention qui avait été envoyé en début de soirée au dépôt de carburant de Feluy, où des incidents s'étaient produits les nuits précédentes. Une autopompe a également été utilisée pour disperser les émeutiers.
Enfin, les policiers carolos ont reçu des renforts de la police locale d'Anvers. "La police fédérale n'a plus beaucoup de moyens. On s'entraide de plus en plus entre polices locales." Samedi matin, l'heure est à l'évaluation des dégâts. "Nous sommes toujours dans la phase de rétablissement de l'ordre public. Ce samedi soir, le personnel sera en nombre afin de réprimer immédiatement tout acte de violences", ajoute M. Quinaux. La police de Charleroi travaillera ensuite à l'identification des auteurs des troubles, indiquant que la zone où ont eu lieu des incidents est bien pourvue en caméras de surveillance.