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Sourour, une femme de 46 ans qui travaillait dans le milieu associatif, a été trouvée sans vie, jeudi matin, dans une cellule de la "garde zonale" de la police Bruxelles-Capitale-Ixelles, selon une information du journal Le Soir samedi.
La victime avait été arrêtée durant la nuit de mercredi à jeudi dans le quartier du Châtelain, à Ixelles. Elle a été arrêtée en état d'ébriété pour trouble à l'ordre public. "Elle avait certainement bu. Mais pourquoi est-ce qu'elle a été arrêtée? Il est clair qu'en Belgique plein de gens boivent. On voit plein de gens qui ont bu dans la rue et qui ne sont pas arrêtés pour autant. Donc on ne sait pas exactement les raisons qui ont poussé la police à l'arrêter", indique Selma Benkhelifa, avocate de la famille de la victime.
Après son arrestation, la dame a été placée en cellule de dégrisement au poste de police central, situé rue Royale. D'après les éléments transmis à la famille, la victime s'est suicidée en s'étranglant elle-même avec son pull. "Le parquet a été avisé et a ordonné les premiers devoirs d'enquête", a déclaré au Soir le parquet de Bruxelles. "Le magistrat, le laboratoire de la police fédérale et le médecin légiste sont descendus sur place. Une autopsie a été demandée. Selon les premiers devoirs d'enquête, le décès pourrait correspondre à un suicide", a-t-il précisé.
Elle n'avait pas du tout le profil de quelqu'un qui se suicide
Les résultats de l'autopsie devraient être dévoilés lundi. Pour l'avocate de la famille, ce sont surtout les images de surveillance de la cellule qui risquent d'être centrales dans ce dossier. La version du suicide est vivement contestée par ses proches. "Elle n'avait pas du tout le profil de quelqu'un qui se suicide. Elle n'était pas suicidaire. Elle n'avait pas fait de tentative de suicide. Elle avait un fils de 19 ans avec qui elle vivait seule. Pour eux, c'est inconcevable qu'elle se soit suicidée. Il semble extrêmement difficile de se suicider en s'auto-étranglant", réagit Selma Benkhelifa.
Hommage à la victime
Ce dimanche, les collègues de Sourour ont organisé un rassemblement. Ils ont invité tous ceux et celles qui appréciaient la victime à venir lui rendre hommage devant le lieu du décès. Plus d'une centaine de personnes sont venues. Lors des discussions avec les participants, notre équipe a constaté la vive émotion qui touche les proches, mais aussi la profonde incompréhension.
En 2021, deux hommes d'un vingtaine d'année ont perdu la vie dans le même commissariat. Les circonstances des décès font encore aujourd'hui l'objet d'une enquête judiciaire.