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"Alerte à la bombe", la chanson résonne à quelques mètres de la station de métro Maelbeek. C’est la Journée européenne des victimes du terrorisme. Celles du 22 mars sont là pour témoigner.
"Pour beaucoup de personnes, la vie a repris normalement, pour nous pas. Chaque jour nous rappelle le 22 mars", confie Sylvie Ingels, une victime des attentats à l’aéroport de Bruxelles.
L’idée de ce rassemblement est de soutenir les victimes chez nous et partout ailleurs. Mais cet après-midi, devant le monument dédié aux victimes du terrorisme, il y avait très peu de monde.
"Il y a quelques membres du gouvernement et nous les remercions d’être présents. Il y a presque autant de membres du gouvernement que de public", explique Alain Claessen, le vice-président de l’association Life4Brussels.
"La blessure est toujours là"
Peu de monde alors que ça ne fait même pas deux ans que Bruxelles a été frappée. C’est parfois difficile à comprendre pour les victimes ou leurs proches.
"La blessure est toujours là. J’ai perdu deux amies proches dans l’attentat de Maelbeek et il n’y a pas un jour et pas un moment dans la journée où je ne pense pas à elles deux", déclare Sylvie Volante, un membre de l’association Life4Brussels.
"On aurait aimé que plus de personnes soient présentes. C’est la preuve que les gens sont passés à autre chose", regrette Sylvie Ingels. "Les attentats peuvent encore arriver tous les jours et cela peut toucher chacun d’entre nous."
Même si le niveau de la menace est repassé à 2, les experts en terrorisme confirment que le risque est toujours là.
En vue du 22 mars, jour de commémoration nationale, les victimes écrivent leurs expériences, leurs émotions et les déclameront pour que personne n’oublie.