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Un mystérieux virus frappe la Chine et affole le monde: le risque existe-t-il en Belgique?

Que sait-on exactement sur ce virus? Il fait partie de la famille de coronavirus, qui engendrent des problèmes respiratoires. Comment se propage t-il? Comment s'en protéger ?

La Chine a recensé mardi 77 nouveaux cas, portant le total à près de 300 confirmés. Six personnes y sont mortes de ce virus repéré en décembre à Wuhan, mégapole de 11 millions d'habitants dans le centre du pays, chez des gens travaillant dans un marché de gros de fruits de mer et de poissons, et dont on ignore encore l'origine exacte ou la période d'incubation.

Faut-il s'inquiéter de ce mystérieux virus en Belgique? A l'heure actuelle, pas d'inquiétude. Au micro de RTL INFO, Brussels Airport précise qu'aucune mesure spécifique n'a été prise vis-à-vis des passagers qui reviennent de Chine.

Brussels Airport précise être en contact permanent avec le SPF Santé Publique et les Affaires Etrangères. Il n'existe également pas d'interdiction de voyage en direction de la Chine. Les Affaires Etrangères lancent cependant un appel à la prudence aux personnes qui doivent se rendre dans la région de Wuhan.

On ne connaît pas encore bien ce virus.

Si un cas suspect de contamination à ce nouveau virus est détecté en Belgique, le patient sera amené au service des maladies infectieuses de l’hôpital Saint-Pierre dans une chambre d’isolement. "En Belgique, on est peu inquiet parce qu'il n'y a pas de grands mouvements de population entre la Chine et la Belgique. La probabilité pour qu'on ait un cas reste faible", éclaire Déborah Konopnicki, infectiologue au CHU de Saint-Pierre. 

Parmi les symptômes qui doivent donner l’alerte : fièvre, toux ou encore difficulté respiratoire. Des symptômes courants qui pourraient masquer le nombre réel de personnes infectées à travers le monde. Etant donné les cas recensés, le virus se propagerait d’humain à humain.

"Il est possible qu'il y ait comme tous ces virus une transmission interhumaine, notamment par la toux et les sécrétions de petites gouttes qu'on émet quand on tousse mais on ne connaît pas encore bien ce virus et on est en train d'essayer de voir s'il n'y a pas d'autres mode de contamination", précise Déborah Konopnicki.

Le nCov fait partie de la famille des coronavirus. Son code génétique est proche de celui du virus qui avait donné lieu à l’épidémie de SRAS  au début des années 2000. "On se souvient du sras car il avait une mortalité plus importante, de l'ordre de 20%, et il y avait une forte transmission aux personnels de soins de santé qui s'étaient occupé des patients. Ici, on va prendre un maximum de précaution lorsque l'on va s'occuper des patients", souligne la médecin. 

9 morts et des centaines de personnes contaminées

Le nouveau coronavirus, qui a fait neuf morts et contaminé des centaines de personnes en Chine, pourrait muter et se propager plus facilement, ont averti mercredi les autorités, exacerbant une inquiétude mondiale déjà renforcée par le signalement d'un premier cas aux Etats-Unis.

Ce premier cas de contamination hors Asie intervient au moment où un comité ad hoc de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) doit se réunir mercredi à partir de 18H00 GMT pour déterminer s'il convient de déclarer une "urgence de santé publique de portée internationale".

Lors d'une conférence de presse à Pékin, le vice-ministre de la commission nationale de la Santé, Li Bin, a précisé que le virus avait été diagnostiqué auprès de 440 patients. Le précédent décompte faisait état de six morts et d'environ 300 cas recensés.

Le virus, qui se transmet par les voies respiratoires, "pourrait muter et se propager plus facilement", a-t-il expliqué au moment où des centaines de millions de Chinois voyagent à travers le pays pour se retrouver en famille à l'occasion des congés du Nouvel an lunaire, qui débutent vendredi.

Après avoir largement semblé ignorer l'épidémie apparue le mois dernier, les Chinois paraissaient prendre conscience du risque dans les grandes villes du pays, où beaucoup d'habitants revêtaient des masques respiratoires.

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