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L'armée syrienne a évacué des aéroports et des bases militaires dans le pays, de même que les bâtiments du ministère de la Défense et de l'état-major à Damas, en prévision de possibles frappes américaines, a indiqué mercredi une ONG. Le président américain Donald Trump a averti d'une riposte occidentale imminente à une attaque chimique présumée le 7 avril dans une ville rebelle près de Damas, imputée au régime syrien de Bachar al-Assad. Ce dernier et son allié russe ont démenti cette attaque.
"Les bâtiments abritant le ministère de la Défense et le QG de l'armée à Damas ont été évacués depuis deux jours"
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), "depuis mardi soir, les forces du régime ont évacué des aéroports militaires comme T-4 (dans la province centrale de Homs), Doumeir et al-Sin (près de Damas), ainsi que des bases des unités d'élite de la Garde républicaine et de la 4e Division, dans les environs de la capitale syrienne".
"Les bâtiments abritant le ministère de la Défense et le QG de l'armée à Damas ont été évacués depuis deux jours", a déclaré à l'AFP, Rami Abdel Rahmane, le directeur de l'OSDH qui s'appuie sur un vaste réseau de sources dans le pays en guerre. "Les avions ont quitté (les aéroports militaires) et certains ont été transférés vers la base aérienne russe de Hmeimim", dans le nord-ouest de la Syrie, a-t-il ajouté. Une source au sein des forces prorégime a indiqué à l'AFP que "l'armée syrienne avait pris des mesures de précaution principalement dans ses bases et aéroports". Selon elle, les Américains devraient informer les Russes avant toute frappe.
Les tweets matinaux de Trump
Dans un tweet matinal, M. Trump s'en est pris à la Russie, soutien indéfectible du régime Assad. "La Russie jure d'abattre n'importe quel missile tiré sur la Syrie. Que la Russie se tienne prête, car ils arrivent, beaux, nouveaux et 'intelligents!' Vous ne devriez pas vous associer à un Animal qui Tue avec du Gaz, qui tue son peuple et aime cela".
Selon les Casques Blancs, ces secouristes qui opèrent en zones rebelles, plus de 40 personnes ont été tuées dans l'attaque aux "gaz toxiques" attribuée au régime et plusieurs centaines blessées. Il n'était pas possible de vérifier ces accusations de source indépendante.