Olivier Vandecasteele, un Belge accusé d'espionnage en Iran, devra purger une peine de prison de 12 ans et demi sur une condamnation totale de 40 ans, a annoncé mardi l'organe du pouvoir judiciaire (et non 28 ans de prison comme annoncé précédemment).
Olivier Vandecasteele, 41 ans, est détenu à Téhéran depuis le 24 février, date de son arrestation dans la capitale iranienne.
Ce travailleur humanitaire a été condamné à un total de 40 ans de prison, mais en raison de la confusion des peines, il ne devrait purger que la plus élevée, de 12,5 ans. Cette dernière a été prononcée pour "espionnage contre la République islamique d'Iran au profit d'un service de renseignement étranger", a indiqué Mizan Online. La justice l'a également condamné à 12,5 ans de prison pour "coopération avec un gouvernement hostile, les États-Unis, contre la République islamique d'Iran", a ajouté la même source.
Mobilisation
Les proches d'Olivier Vandecasteele parcourent la Wallonie en camionnette afin de sensibiliser la population et pour faire signer une pétition. "Il est essentiel que la pétition d'Amnesty International soit signée le plus largement possible", dit Jacques Terrot, un ami. "On a aujourd'hui 42.000 signatures, c'est énorme, mais plus on sera nombreux plus on fera passer le message auprès du gouvernement."
Cette mobilisation est, pour eux, encore plus importante au lendemain de sa condamnation. "C'était une nouvelle terrible hier", dit Jacques Terrot. "Il est détenu dans une prison où il gèle et on lui refuse d'avoir un pull, des chaussettes ou des gants. Il est torturé, à l'isolement. Il n'a pas de visite. On demande aussi une amélioration des conditions de détention."
Bras de fer en cours
Il a été en outre condamné à 2,5 ans d'emprisonnement et 74 coups de fouet pour "contrebande professionnelle de devises d'un montant de 500.000 dollars", et à 12,5 ans "pour blanchiment d'argent", selon Mizan Online. Ce verdict "est préliminaire et peut être contesté devant la cour d'appel dans un délai de 20 jours", a précisé l'agence. A la mi-décembre, la famille d'Olivier Vandecasteele avait annoncé qu'il avait été condamné à 28 ans de prison, en indiquant ne pas connaître les charges retenues contre lui.
La semaine dernière, la ministre belge des Affaires étrangères Hadja Lahbib avait indiqué que, pour la Belgique, Olivier Vandecasteele est innocent et doit être libéré. Le sort du Belge semble lié à celui d'Assadollah Assadi, un agent iranien condamné en Belgique pour un projet d'attentat contre l'opposition iranienne planifié en France. La Belgique avait négocié avec l'Iran un traité pour permettre l'échange de prisonniers entre les deux pays, mais la Cour constitutionnelle a suspendu ce traité le mois dernier.
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