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Sur des images datées de mars 2019 que nous avons diffusées, nous pouvons voir des militaires belges se déployer dans le désert malien. Nos soldats d'élite étaient chargés par l'ONU de collecter des renseignements et d'observer les nombreux groupes terroristes qui déstabilisent toute la région. "Dans la zone, il y a plusieurs groupes armés alliés, donc ce n'est pas forcément ennemi", expliquait un soldat à l'époque.
Il y a certainement des risques
Aujourd'hui, Johan Peeters précise que le danger est bien présent, mais que nos troupes font en sorte de le maîtriser. "Il y a certainement des risques, on est bien au courant de cela et on est bien conscient. On fait tout pour limiter ces risques-là", nous indique le membre du département des opérations de la Défense.
Les soldats belges forment aussi l'armée malienne, dans l'espoir de rétablir l'autorité de l'Etat.
Les menaces sont tellement importantes pour nous qu'on ne peut pas simplement laisser cela
Quarante fois plus grand que la Belgique, le Mali est devenu en 2012 un sanctuaire terroriste. Environ 3.000 djihadistes liés à Al-Qaïda ou à l'organisation Etat islamique ont étendu leur influence et ils menacent l'Europe.
"Les menaces qui viennent de cette région-là sont tellement importantes pour nous qu'on ne peut pas simplement laisser cela sans résoudre le problème. Ou au minimum essayer de contenir ce qui se passe sur place", confie Johan Peeters.
La menace pour l'Europe est multiple, car les groupes terroristes peuvent financer leurs opérations grâce à l'argent du trafic de drogues, d'armes ou de migrants. La route vers l'Europe passe par le désert du Mali, avant de rejoindre la Libye et la Méditerranée.
200 Belges sur plus de 11.000 militaires de l'ONU
200 soldats belges sont déployés au Mali ainsi qu'au Niger voisin. L'ONU dispose de 11.000 hommes au total. Plus de 4.000 d'entre eux sont Français.
Un retrait n'est pas envisageable tant que le gouvernement du Mali ne contrôlera pas son territoire et ne rétablira pas la confiance des populations locales.