Le Qatar a inauguré mercredi sa première ligne de métro, trois ans et demi avant la Coupe du monde de football que le riche émirat gazier organisera en 2022.
D'une valeur de trois milliards d'euros et conclu pour 20 ans, le contrat d'exploitation et de maintenance du nouveau réseau de métro, a été confié en décembre dernier à un consortium, baptisé "RKH Qitarat".
Il est constitué de RATP Dev --la filiale de la RATP pour les opérations hors de la région parisienne-- et de Keolis --filiale de transports publics filiale à 70% de la SNCF--, associés à Hamad Group, un partenaire local. Les deux groupes français détiennent ensemble 49% du capital de ce consortium.
L'ensemble du réseau, qui ouvrira en 2020, comprendra trois lignes --Rouge, Verte et Or-- et 37 stations.
La "Ligne Rouge" relie le stade Al-Wakrah à celui de Lusail, où se dérouleront des matches du Mondial-2022. Longue de 40 km, elle relie également l'aéroport international Hamad au centre de Doha, mais cette portion n'est pas encore opérationnelle.
Les habitants de Doha sont habitués à la voiture, ce qui entraîne de fréquents embouteillages, et Qatar Rail, la compagnie d'Etat responsable du métro, espère que ce moyen de transport sera largement utilisé.
"Jamais, je n'aurais pensé que je verrai un métro de ma vie à Doha", la capitale qatarie, a déclaré à l'AFP Khaled al Badr, retraité précédemment employé dans l'industrie de l'aviation. "Nous sommes très fiers", a-t-il ajouté.
"C'est super", a surenchéri une Française, Carly Jane Figgis, cadre d'entreprise, en se réjouissant à la perspective de ne plus être "coincée dans les bouchons pour aller au bureau".
Comme de nombreux autres usagers mercredi, Mme Figgis a fait des vidéos, pris des selfies et gardé son ticket de métro en souvenir de ce "moment historique".
Amol, travailleur indien arrivé à Doha il y a tout juste un mois, est tout aussi enthousiaste: "C'est grand, c'est rapide. Avant, nous partagions des voitures mais, maintenant, nous partagerons le métro".
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