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L'armée syrienne a annoncé vendredi que les frappes américaines contre une base aérienne du centre du pays avaient fait six morts et d'importants dégâts matériels, sans préciser s'il s'agissait de victimes civiles ou militaires. "Les Etats-Unis ont mené à 03H42 (02h42 HB) une agression flagrante contre l'une de nos bases aériennes dans le centre, avec des missiles, faisant six morts, des blessés et d'importants dégâts matériels", a indiqué l'armée dans un communiqué lu par un porte-parole à la télévision d'Etat.
Ces frappes ont bien évidemment suscité diverses réactions de toutes parts. Certains pays "soutiennent" ces frappes des Etats-Unis, d'autres "condamnent".
Les pays "pour"
Le gouvernement britannique "soutient pleinement l'action des États-Unis", qui ont frappé une base aérienne syrienne, a déclaré un porte-parole de Downing Street vendredi. Ces frappes sont "une réponse appropriée à l'attaque barbare à l'arme chimique perpétrée par le régime syrien", estime le porte-parole dans une déclaration. Il précise que le Royaume-Uni "est déterminé à empêcher toute nouvelle attaque" du régime de Damas.
Les frappes américaines ayant visé le régime syrien en représailles d'une attaque chimique présumée sont "compréhensibles", a indiqué vendredi le chef de la diplomatie allemande, tout en appelant à une solution politique sous l'égide de l'ONU.
La Turquie s'est également félicitée de ces frappes américaines, qu'elle a jugées "positives", selon le vice-Premier ministre Numan Kurtulmus. "Le régime de (Bachar al-)Assad doit être puni entièrement sur le plan international", a-t-il ajouté dans des déclarations à la chaîne Fox TV.
Le Japon soutient la "détermination" des Etats-Unis contre la prolifération d'armes chimiques, a déclaré vendredi le Premier ministre Shinzo Abe.
Autre allié de poids des Etats-Unis dans la région, l'Arabie saoudite a salué la décision "courageuse du président (Donald) Trump" et assuré qu'elle "soutenait pleinement" les frappes américaines, selon un responsable au ministère des Affaires étrangères.
Plutôt "neutre"
La Chine a appelé à "éviter toute nouvelle détérioration de la situation" en Syrie, tout en condamnant "l'usage d'armes chimiques, par n'importe quel pays".
Le Premier ministre tchèque Bohuslav Sobothis a estimé sur Twitter que "l'usage d'armes chimiques est un crime inacceptable. Espérons que la réaction rapide du président Trump aidera à prévenir de nouvelles attaques chimiques en Syrie".
Les pays "contre"
Le président russe Vladimir Poutine considère les frappes américaines contre la Syrie comme une "agression contre un Etat souverain", a déclaré le Kremlin, principal allié du régime de Bachar al-Assad. "Cette action de Washington cause un préjudice considérable aux relations russo-américaines, qui sont déjà dans un état lamentable", a ajouté le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
L'Iran, autre allié du régime syrien, a lui aussi "vigoureusement" condamné les frappes américaines. Cette attaque ne fera qu'"aider les groupes terroristes qui sont en déclin et compliquer encore la situation en Syrie et dans la région", a affirmé Bahram Ghassemi, porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères.