CORONAVIRUS EN BELGIQUE: où en est l'épidémie ce jeudi 5 novembre ?
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Deux jours après "Election Day", les Etats-Unis pourraient connaître jeudi le nom du président qui prêtera serment le 20 janvier, avec des résultats attendus dans des Etats-clés dont a besoin le démocrate Joe Biden pour battre le président Donald Trump, qui conteste les opérations de dépouillement en justice.
La Géorgie et le Nevada pourraient achever le comptage des bulletins jeudi, tandis que dans l'Arizona et la Pennsylvanie cela pourrait durer jusqu'à vendredi ou au-delà.
Régis Dandoy, politologue à l'Université Libre de Bruxelles, était l'invité du RTL INFO 19H. Il a nomment commenté les recours annoncés par Donald Trump ces dernières heures en répondant aux questions de Caroline Fontenoy.
Caroline Fontenoy: Joe Biden est proche de la victoire. On sent un peu de nervosité dans le chef de Donald Trump qui demande ni plus ni moins qu'on arrête de compter les bulletins de vote. Y a-t-il abus de pouvoir comme le dénonce l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe?
Régis Dandoy: "Abus de pouvoir, c'est difficile à dire. Mais généralement, quand vous êtes candidat à une élection, vous ne vous mêlez pas du processus électoral et surtout pas du comptage des voix. Ici, le candidat est aussi le président des Etats-Unis. Il a un devoir de réserve par rapport à ce qui se passe. On est en train d'élire son remplaçant potentiel ou on va le réélire. Il doit faire un pas de côté. Il ne peut pas se permettre de juger les élections, surtout qu'elles sont organisées dans des Etats, qui ne sont pas du ressort du niveau national aux Etats-Unis."
Caroline Fontenoy: quels sont les scénarios possibles désormais? Quelles chances d'aboutir s'il attaque plusieurs Etats en justice?
Régis Dandoy: "Il faudra voir le résultat des élections. A n'en pas douter, si Donald Trump est réélu président, il va arrêter toutes ses demandes de recomptage, de recours en justice... S'il est perdant, il va multiplier les recours dans tous les Etats où il perd. Ce seront des recours par rapport aux votes par courrier, aux enregistrements de certains électeurs,... Toute une série d'éléments techniques sur le système électoral des Etats, qui définissent chacun leurs règles électorales. Ses avocats vont s'en donner à coeur joie pour tenter de trouver des défauts dans les processus électoraux."
Caroline Fontenoy: les deux camps sont entourés d'avocats. La bataille judiciaire s'annonce ardue. Y a-t-il toutefois une date butoir où un président devra être désigné?
Régis Dandoy: "Il y a deux dates butoirs. D'abord au mois de décembre, quand les grands électeurs, qui auront été désignés durant ces élections, vont devoir se réunir et à ce moment-là élire le président. Ce sont des élections aux Etats-Unis. D'abord on élit des grands électeurs qui élisent ensuite le président."
"Ils doivent se réunir au mois de décembre car le président doit prêter serment à la mi-janvier. Cela peut paraître très loin, dans deux mois. Mais on l'a vu en 2000, avec l'élection de George W. Bush, que si on lance un processus de recomptage des voix dans un grand Etat, à l'époque c'était en Floride, on est parti pour des semaines. Car dans certains Etats, on parle de millions de bulletins de vote qui vont devoir être recomptés et tout ça va prendre beaucoup de temps."