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Crise en Ukraine: le président américain Joe Biden dénonce "le début d'une invasion russe de l'Ukraine"

L'Otan s'attend a une attaque de grande envergure de la Russie en Ukraine après l'envoi de troupes dans les territoires séparatistes. Des régions prorusses reconnues comme indépendantes par Moscou. Lors d'une conférence de presse, Vladimir Poutine a déclaré ce mardi soir que l'éventuelle entrée de l'armée russe en territoire ukrainien dépendra de la situation "sur le terrain". En réaction, l'Occident a décidé de prendre des mesures économiques pour sanctionner Moscou et les territoires séparatistes.

Voici les infos de notre direct ce mardi concernant la crise en Ukraine: 

20H39 - Biden annonce des sanctions qui coupent la Russie des financements occidentaux

Joe Biden a dénoncé mardi "le début d'une invasion russe de l'Ukraine", annonçant que les Etats-Unis continueraient à fournir des armes "défensives" à l'Ukraine. "J'ai autorisé le redéploiement de forces américaines déjà positionnées en Europe pour renforcer nos alliés baltes, l'Estonie, la Lettonie et la Lituanie", a ajouté le président américain dans une adresse à la nation depuis la Maison Blanche.  

Joe Biden a également annoncé une "première tranche" de sanctions qui doivent couper la Russie des financements occidentaux et visent les "élites russes" ainsi que des institutions financières. "Nous mettons en place de vastes sanctions sur la dette souveraine russe. Cela signifie que nous coupons le gouvernement russe du financement occidental", a déclaré le président américain lors d'une allocution.

20H15 - La Russie établit des relations diplomatiques avec les séparatistes d'Ukraine

La Russie a officiellement annoncé mardi avoir établi des relations diplomatiques avec les deux régions séparatistes de l'est de l'Ukraine dont Vladimir Poutine a reconnu la veille l'indépendance, au grand dam de Kiev et des Occidentaux.

20H12 - Un soldat tué, six blessés dans l'est de l'Ukraine

Un soldat ukrainien a été tué et six autres blessés mardi dans des bombardements séparatistes prorusses dans l'est de l'Ukraine, a annoncé l'armée, dans un contexte de tensions croissantes. "Un militaire a été tué" dans la région de Lougansk, a indiqué un porte-parole militaire, Pavlo Kovaltchouk, sans préciser où les autres soldats avaient été blessés.

20H06 - Sanctions contre la Russie: "Plus de fête à Saint-Trop' ni de diamants à Anvers" 

Il n'y aura "plus de shopping à Milan, plus de fêtes à Saint-Tropez, plus de diamants à Anvers", a tweeté mardi soir le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, dans une allusion au train de vie somptuaire des oligarques russes et autres proches du pouvoir visés par le gel des avoirs et les interdictions de visa pour l'UE. > Lire l'article complet

 

19H59 - Washington "tente d'éviter que le conflit n'aille plus loin"

Les Etats-Unis condamnent la "dernière invasion" russe de l'Ukraine, mais veulent garder la voie diplomatique ouverte pour "éviter que le conflit n'aille plus loin", a déclaré mardi le ministre américain de la Défense Lloyd Austin. 

19H11 - Moscou annonce l'évacuation prochaine des diplomates russes d'Ukraine

La Russie va évacuer ses diplomates d'Ukraine, a indiqué mardi le ministère russe des Affaires étrangères, accusant les autorités ukrainiennes de ne pas faire le nécessaire pour garantir leur sécurité.

18H54- L'Europe s'accorde sur un paquet initial de sanctions contre Moscou

Les ministres des Affaires étrangères des États membres de l'UE se sont accordés mardi sur un paquet de sanctions individuelles, économiques et financières contre la Russie et les territoires séparatistes pro-russes de l'est de l'Ukraine, avec la conviction qu'il ne s'agit sans doute que d'une première étape au vu du comportement agressif de Moscou. Les Vingt-sept ont décidé de sanctionner individuellement les députés de la Douma qui ont voté la reconnaissance de la souveraineté des républiques autoproclamées de Donetsk et Lougansk, a annoncé le chef de la diplomatie européenne, Josep Borell, à l'issue de cette réunion convoquée en urgence à Paris. 

18H14 -  L'Otan s'attend à une attaque de grande envergure de la Russie

L'Otan s'attend a une attaque de grande envergure de la Russie en Ukraine et a mis sa force de réaction rapide en alerte pour défendre les alliés, a annoncé mardi son secrétaire général. "Tout laisse croire que la Russie prévoit une attaque massive en Ukraine" après l'envoi de troupes dans les territoires séparatistes prorusses du Donbass, dans l'est du pays, a déclaré Jens Stoltenberg après une réunion extraordinaire de la commission Otan-Ukraine au siège de l'Alliance à Bruxelles.

18H08 -  Selon Poutine, l'entrée de l'armée russe en Ukraine dépendra de la situation "sur le terrain"

L'éventuelle entrée de l'armée russe en territoire ukrainien en soutien aux séparatistes prorusses dépendra de la situation "sur le terrain", a déclaré mardi le président Vladimir Poutine. "Je n'ai pas dit que nos soldats vont y aller là, maintenant (...) Cela dépendra, comme on dit, de la situation sur le terrain", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse surprise, retransmise à la télévision. (> Lire l'article complet)

17H49 - La Roumanie prête à accueillir 500.000 réfugiés ukrainiens en cas d'escalade du conflit

La Roumanie pourrait accueillir 500.000 réfugiés en provenance de l'Ukraine voisine en cas d'aggravation de la crise avec la Russie, a déclaré mardi le ministre de la Défense Vasile Dancu. "Plusieurs estimations sont à l'étude, mais nous pourrions accueillir plus de 500.000 réfugiés, c'est le chiffre pour lequel nous sommes préparés", a dit M. Dancu aux journalistes.

17H25 - Le Sénat russe approuve le déploiement de soldats en soutien aux séparatistes

La chambre haute du Parlement russe a approuvé mardi soir la demande du président Vladimir Poutine de déployer des militaires russes à l'étranger, après sa requête de venir en aide aux séparatistes prorusses en Ukraine. Après un débat éclair, le Conseil de la fédération a approuvé à l'unanimité des 153 votants cette demande.

17H18 - La Russie avertit l'Europe que le gaz sera beaucoup plus cher

Dimitri Medvedev, actuel vice-président du Conseil de sécurité russe, a estimé que l'Europe allait bientôt payer 2.000 euros pour 1.000 mètres cubes de gaz, soit plus du double du prix actuel. L'ancien président russe réagissait à la décision du chancelier allemand Olaf Scholz de ne pas autoriser, pour l'instant, les livraisons de gaz via le nouveau gazoduc Nord Stream 2 entre la Russie et l'Allemagne, la procédure d'approbation du gazoduc ayant été interrompue. 

17H15 - Poutine demande l'envoi de militaires en soutien aux séparatistes en Ukraine

Le président russe Vladimir Poutine a demandé mardi soir à la chambre haute du Parlement d'autoriser l'envoi de militaires russes en soutien aux séparatistes prorusses de l'est de l'Ukraine dont il a reconnu l'indépendance. Le vice-ministre russe de la Défense Nikolaï Pankov a lu la demande du chef de l'Etat devant l'assemblée réunie en session extraordinaire, arguant qu'"aux frontières des républiques populaires de Donetsk et Lougansk, une armée (ukrainienne) de 60.000 hommes et de blindés lourds" a été déployée.

17H09 - L'Ukraine demande davantage d'armes à l'Occident 

L'Ukraine a demandé à ses alliés occidentaux de lui fournir davantage d'armes face à la menace d'une invasion russe, a déclaré mardi son chef de la diplomatie Dmytro Kouleba.


16H48 - Donetsk assure qu'il n'y a pas de troupes russes dans les régions séparatistes

Aucun soldat russe ne se trouve dans les régions séparatistes situées à l'Est de l'Ukraine, ont affirmé les séparatistes pro-russes de Donetsk. "Nous voulons compter sur nos propres troupes", a déclaré un représentant de la république populaire autoproclamée de Donetsk, Denis Pouchiline, à la télévision étatique russe. Il a ajouté que tous les hommes de la région étaient mobilisés.

16H30 - Varsovie suggère de sanctionner Poutine

Le chef du parti conservateur au pouvoir en Pologne Jaroslaw Kaczynski a estimé mardi que les sanctions contre la politique de Moscou à l'égard de l'Ukraine devraient toucher directement le président Vladimir Poutine et les oligarques russes.

16H21- Washington va muscler sa riposte contre "le début d'une invasion" en Ukraine

Les Etats-Unis ont haussé le ton mardi en réponse à l'ordre du président Poutine de déployer des troupes russes dans deux zones séparatistes d'Ukraine, qualifiant pour la première fois la manoeuvre de "début d'invasion" et promettant de muscler leur riposte. 

15H33 - Tensions en Ukraine: hausse du prix de l'électricité et du gaz naturel en Belgique

Les tensions entre la Russie et l'Ukraine font encore monter le prix de l'énergie en Belgique. Sur le marché de gros, la livraison d'électricité pour mars est plus chère de près de 10%, pour atteindre plus de 190 euros par mégawattheure. Les prix pour la livraison d'électricité en avril ont également augmenté, de 7,5%, tandis que ceux pour l'année prochaine bondissent de 7% mardi. Mardi, le gaz naturel est également plus cher, puisque son prix augmente en moyenne de 7,5%.  

15H30 - L'UE sur le point d'activer son équipe de cyberdéfense pour aider l'Ukraine

L'Union européenne est sur le point d'activer son équipe de réaction rapide aux cyber-attaques afin d'aider l'Ukraine à faire face aux attaques russes, a déclaré la Lituanie, cheffe de file de cette unité.

14H59 - Londres sanctionne trois oligarques et cinq banques russes 

Le Royaume-Uni a sanctionné trois oligarques réputés proches du Kremlin et cinq banques russes en réaction à la reconnaissance par Moscou de régions séparatistes de l'est de l'Ukraine. Le but est de "frapper la Russie très fort", le pays se disant prêt à aller plus loin en cas de nouvelle escalade militaire.

14H53 - "Il n'y aura pas de grande guerre contre l'Ukraine", dit le président ukrainien

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky ne s'attend pas au risque accru d'une guerre malgré la reconnaissance de l'indépendance des républiques populaires de Louhansk et de Donetsk. "Nous pensons qu'il n'y aura pas de grande guerre contre l'Ukraine", a-t-il déclaré à l'issue d'une rencontre avec son homologue estonien Alar Karis, mardi à Kiev. Cependant, si la situation s'aggrave, la loi martiale devrait s'appliquer.

14H37 - L'Otan convoque une réunion d'urgence avec l'Ukraine

L'Otan a annoncé une réunion d'urgence des ambassadeurs des 30 pays membres de l'Alliance avec le représentant de l'Ukraine mardi. Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, fera un point de presse "au siège de l'Otan, à la suite d'une réunion extraordinaire de la Commission Otan-Ukraine", indique l'Alliance.

14H11 - L'UE propose d'interdire l'accès de Moscou à ses marchés et services financiers

L'UE a proposé mardi d'interdire aux autorités russes d'accéder aux marchés et services financiers européens et de cibler les banques finançant les opérations militaires russes dans les régions séparatistes ukrainiennes dont Moscou a reconnu l'indépendance, selon un communiqué de la Commission et du Conseil européens. Les deux institutions se prononcent également pour sanctionner "ceux qui sont impliqués" dans cette reconnaissance "illégale et inacceptable". Ils entendent par ailleurs stopper le commerce entre les deux entités séparatistes et l'UE. 

13H13 -  L'Onu relocalise son personnel non essentiel en Ukraine

L'Onu a indiqué avoir commencé à relocaliser son personnel international non essentiel en Ukraine. "Nous sommes déterminés à rester et à poursuivre nos activités en Ukraine, en particulier dans l'Est du pays", a déclaré la porte-parole de l'Onu à Genève, Alessandra Vellucci, lors d'un point de presse. "Nous continuons à être pleinement opérationnels", a-t-elle ajouté. 

13H07 - Agoria craint que le conflit en Ukraine ne mette de l'huile sur le feu de l'inflation

Les tensions entre la Russie et les Occidentaux autour de l'Ukraine sont de nature à alimenter une inflation déjà galopante et à créer un climat d'investissement négatif pour les entreprises, redoute la fédération du secteur technologique, Agoria. Sur le plan économique, le conflit pourrait avoir des conséquences en Belgique, a souligné Frank Vandermarliere, du service d'études d'Agoria, en marge de la présentation des perspectives de la fédération sectorielle. 

13H05 - Vladimir Poutine assure ne pas vouloir "reconstituer un empire"

Le président russe Vladimir Poutine a affirmé mardi ne pas avoir l'intention de reconstituer un empire, au lendemain de la reconnaissance des séparatistes prorusses en Ukraine et d'un discours niant la légitimité de l'Etat ukrainien.

"Nous avions prévu qu'il y aurait des spéculations comme quoi la Russie s'apprête à reconstituer un empire", a-t-il dit lors d'une rencontre au Kremlin avec son homologue azerbaïdjanais Ilham Aliev, et "ce n'est absolument pas la réalité".

12H55 - L'Ukraine rappelle son chargé d'affaires à Moscou pour consultations

L'Ukraine a rappelé mardi pour "consultations" son chargé d'affaires à Moscou, après la décision de Vladimir Poutine de reconnaître les "républiques" séparatistes dans l'est de ce pays, a annoncé la diplomatie ukrainienne. Le plus haut représentant diplomatique ukrainien en Russie, "le chargé d'affaires Vassyl Pokotylo a été rappelé en Ukraine pour mener des consultations", a indiqué la diplomatie ukrainienne dans un communiqué.

Peu avant, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait annoncé envisager la rupture des relations diplomatiques avec la Russie, l'accusant de préparer la poursuite de son "agression militaire contre l'Ukraine". "J'ai reçu une requête du ministère des Affaires étrangères d'examiner la question de la rupture des relations diplomatiques entre l'Ukraine et la Russie", a indiqué M. Zelensky. "Je vais examiner cette question tout de suite, après notre conférence de presse", a-t-il ajouté.

En reconnaissant les territoires séparatistes et en annonçant un déploiement de ses troupes, "la Russie crée des (bases) légales pour la poursuite de son agression militaire contre l'Etat ukrainien", a poursuivi M. Zelensky. M. Poutine a ordonné l'envoi de troupes dans les "républiques" séparatistes de Donetsk et Lougansk, quelques heures après avoir reconnu lundi leur indépendance, au risque d'aggraver le conflit en Ukraine qui a fait plus de 14.000 morts depuis 2014. Aucun calendrier ni données précises sur l'ampleur de ce déploiement n'ont été annoncés. Moscou dispose actuellement de plus de 150.000 hommes aux frontières ukrainiennes, selon Washington.

12H50 - Vladimir Poutine n'entend pas interrompre les livraisons de gaz à l'étranger

Le président russe Vladimir Poutine n'entend pas à ce stade interrompre les livraisons de gaz russe à l'étranger, malgré les tensions grandissantes entre son pays et l'Occident. "La Russie a l'intention de poursuivre les livraisons continues de cette matière première, en ce compris le gaz naturel liquide, vers le marché international", a-t-il indiqué au cours d'un forum de pays exportateurs de gaz.

12H30 - L'Allemagne suspend Nord Stream 2 et menace d'autres sanctions

Le chancelier allemand Olaf Scholz a annoncé mardi suspendre l'autorisation du gazoduc controversé Nord Stream 2 reliant la Russie à l'Allemagne, après la reconnaissance par Moscou de l'indépendance de provinces ukrainiennes pro-russes, et menacé "d'autres sanctions". "Sans cette certification, Nord Stream 2 ne peut pas être mis en service", a déclaré M. Scholz lors d'une conférence de presse à Berlin avec le Premier ministre irlandais Micheal Martin, ajoutant que le dossier allait être "réexaminé" par le gouvernement allemand. "J'ai demandé au ministère de l'Economie" et à l'agence fédérale de certification du projet de suspendre leurs travaux de certification, a précisé Olaf Scholz. "Nous ne pourrons pas accepter la reconnaissance (des provinces pro-russes), c'est pourquoi il est si important de réagir maintenant et rapidement", a-t-il fait valoir.

Tout juste achevé en novembre, mais jamais encore mis en service, Nord Stream 2 est depuis le début du projet au coeur de batailles géopolitique et économique. Il était jusqu'ici en attente d'une certification par le régulateur de l'énergie en Allemagne, en raison de problèmes juridiques, en l'occurrence le non respect de certaines dispositions de la législation allemande et européenne. Désormais, Berlin franchit un pas supplémentaire en suspendant la procédure et en réexaminant le dossier à la lumière des derniers développements en Ukraine. Nord Stream 2 relie les deux pays via un tube de 1.230 kilomètres sous la mer Baltique d'une capacité de 55 milliards de m3 de gaz par an, sur le même parcours que son jumeau Nord Stream 1, opérationnel depuis 2012. Contournant l'Ukraine, le tracé va augmenter les possibilités de livraison de gaz russe à l'Europe.

Le chancelier allemand a en outre prévenu que "d'autres sanctions" contre la Russie pourraient suivre, en cas d'aggravation de la situation en Ukraine, et d'ores et déjà averti que l'Union européenne allait adopter des sanctions "massives et robustes". Malgré tout, le successeur d'Angela Merkel a appelé à des efforts diplomatiques entre Occidentaux et la Russie "pour éviter une catastrophe""C'est l'objectif de tous nos efforts diplomatiques", a-t-il ajouté soulignant que "80 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, une guerre menace l'Europe de l'Est".

12H25 - Lougansk et Donetsk ratifient aussi l'accord avec Poutine

Les parlements des régions séparatistes de l'Est de l'Ukraine Donetsk et Lougansk, reconnues par Moscou, ont approuvé mardi un traité "d'amitié, de coopération et d'assistance mutuelle" avec la Russie. Des images télévisées montrent les députés acclamant l'adoption de ce pacte debout et criant "merci la Russie""Le traité énonce les intentions des deux parties de collaborer dans les domaines de la politique étrangère, de la protection de la souveraineté et de l'intégrité territoriale, et de la sécurité, notamment en se fournissant une assistance mutuelle incluant l'aide militaire, et le droit d'établir, d'utiliser et d'améliorer des bases et infrastructures miliaires sur le territoire", a expliqué le vice-ministre russe aux Affaires étrangères Andrej Rudenko. Il n'a pas encore été discuté de l'établissement de ces bases "mais tout sera fait si nécessaire", a-t-il ajouté. Le président du parlement russe Viatcheslav Volodine a déclaré mardi que la reconnaissance de l'indépendance de Donetsk et Lougansk, ainsi que la signature du pacte d'amitié, devait mettre "fin au conflit, à la mort de nos concitoyens vivant là-bas". Les députés russes ont également approuvé mardi l'accord de M. Poutine avec les séparatistes d'Ukraine. Après la ratification des traités par la Douma russe, une discussion sera menée sur les frontières exactes des républiques populaires autoproclamées, a également précisé le ministère des Affaires étrangères. Les séparatistes pro-russes contrôlent en effet une partie de Donetsk et Lougansk mais pas l'entièreté de ces régions.

11H55 - Les députés russes approuvent l'accord de Poutine avec les séparatistes d'Ukraine

Les députés russes ont approuvé mardi au pas de course l'accord signé par Vladimir Poutine prévoyant que la Russie défende les territoires séparatistes d'Ukraine dont il a reconnu l'indépendance la veille. "La reconnaissance de l'indépendance des républiques populaires de Donetsk et Lougansk et la ratification des accords d'amitié, de coopération et d'entraide doivent mettre fin au conflit, à la mort de nos concitoyens vivant là-bas", a dit dans un communiqué le président de la Douma, Viatcheslav Volodine.  

11H20 - Moscou appelle les autres pays à reconnaître les entités séparatistes d'Ukraine

Le ministère russe des Affaires étrangères a appelé mardi les "autres Etats à suivre son exemple" et à reconnaître l'indépendance des républiques séparatistes de l'est de l'Ukraine. "La reconnaissance des républiques populaires de Donetsk et Lougansk (est) nécessaire et la seule décision possible" dans les conditions actuelles, a déclaré le ministère dans un communiqué, au lendemain de la reconnaissance de l'indépendance de ces territoires par Valdimir Poutine.

10H45 - L'Ukraine appelle l'Occident à punir la Russie

L'Ukraine a réclamé à l'Occident des représailles sévères contre la Russie, dans l'attente de connaître l'ampleur de l'opération militaire ordonnée par Vladimir Poutine.

La Russie dispose de plus de 150.000 hommes aux frontières ukrainiennes, une armada susceptible de mener une invasion. "Y aura-t-il des soldats russes ou pas? Je ne le sais pas", a dit à la télévision russe Edouard Bassourine, représentant de l'armée de Donetsk.

"La diplomatie ukrainienne oeuvre intensément dans des capitales étrangères pour que des sanctions sévères soient imposées", selon un communiqué du ministère ukrainien des Affaires étrangères.

A Washington, Joe Biden a publié lundi un décret interdisant tout nouvel investissement, échange ou financement par des personnes américaines à destination, en provenance ou dans les régions séparatistes, un paquet a minima. La Maison Blanche a promis de "nouvelles sanctions" pour ce mardi.

10H40 - De nombreux décès signalés alors que les combats s'intensifient

De nombreux décès ont été signalés ce mardi dans le cadre des combats entre les forces armées nationales et les séparatistes soutenus par Moscou dans l'Est de l'Ukraine. L'armée ukrainienne a fait état de 2 soldats tués et de 18 blessés graves. Un civil a également été tué à Novoluhanske, dans la région de Donetsk, et 5 autres civils ont été blessés. L'intensité des combats a augmenté dans la nuit, depuis l'annonce par le président russe Vladimir Poutine de la reconnaissance de l'indépendance des régions séparatistes de Donetsk et Lougansk. Les responsables de la région de Donetsk ont fait état d'un soldat mort et de trois blessés. La mort d'un civil a également été signalée dans la région. Dans l'autre région séparatiste, Lougansk, un civil a été blessé.

10H35 - La Syrie soutient la Russie

La Syrie a déclaré mardi qu'elle soutenait la décision du président russe Vladimir Poutine de reconnaître l'indépendance de deux républiques sécessionnistes de l'Est de l'Ukraine. "La Syrie soutient la décision du président Poutine de reconnaître les républiques de Lougansk et de Donetsk et coopérera avec elles", a déclaré mardi le ministre des Affaires étrangères du pays, Faisal Mikdad, au Forum de discussion Valdai à Moscou, cité par l'agence de presse syrienne (Sana). "Ce que l'Occident fait aujourd'hui contre la Russie est similaire à ce qu'il a fait contre la Syrie pendant la guerre terroriste", aurait-il encore déclaré, selon des propos rapportés par Sana. La Russie est l'un des principaux alliés du président syrien Bachar el-Assad depuis que la guerre a éclaté en Syrie en 2011. M. Mikdad a par ailleurs affirmé que les États-Unis et l'Occident continuent de soutenir le terrorisme en Syrie, ce qui constitue une menace pour le Moyen-Orient et le monde.

10H20 - Pour le Royaume-Uni, c'est une "invasion"

Le gouvernement britannique a annoncé des sanctions à l'encontre de la Russie après la décision de Vladimir Poutine de reconnaître l'indépendance de deux républiques sécessionnistes de l'est de l'Ukraine et de déployer des troupes russes dans cette région. "Nous pouvons en conclure que l'invasion de l'Ukraine a commencé", a déclaré mardi matin, à Sky News et à la BBC, le ministre britannique de la Santé, Sajid Javid, qui cite des témoignages oculaires faisant état de la présence de chars russes dans le bastion séparatiste de Donetsk.

Downing Street avait auparavant déclaré qu'une réunion du cabinet de sécurité, tôt ce mardi matin, déciderait "d'un paquet important de sanctions à introduire immédiatement""Elles vont frapper la Russie très fort et nous ferons bien plus en cas d'invasion", a-t-il ajouté. "Nous avons dit dès le début de cette crise que nous n'hésiterions pas à agir", a rappelé le ministre Javid. "Nous nous réveillons aujourd'hui, un jour très sombre en Europe." 

Lors d'un appel téléphonique avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, Boris Johnson a exprimé lundi soir sa "profonde inquiétude" face à ces récents développements, a indiqué Downing Street dans un communiqué. Le Premier ministre a également déclaré qu'il envisagerait d'envoyer davantage de soutien défensif à l'Ukraine. Londres a récemment livré pour la première fois des armes létales à l'Ukraine, sous la forme de missiles antichar.

10H15 - De Croo veut "des mesures qui font mal à la Russie"

Le Premier ministre Alexander De Croo (Open Vld) a suivi la ligne européenne ce mardi matin en estimant au micro de Radio 1 (VRT) que l'UE doit rapidement prendre des mesures "qui font mal à la Russie". Une réunion des ambassadeurs des 27 auprès de l'UE (Coreper) a eu lieu ce matin. Plus tard dans la journée, une réunion informelle des ministres des Affaires étrangères va avoir lieu à Paris. Elle a été convoquée en urgence, dans le prolongement du Forum ministériel pour la coopération dans l'Indopacifique qui était déjà prévu en matinée sous la présidence française du Conseil de l'UE, comme l'a indiqué mardi matin le Haut représentant Josep Borrell.

De premières sanctions vont donc se discuter au fil de la journée. Ce qui se passe en Ukraine "est une violation très grave de l'intégrité territoriale" du pays, a souligné Alexander De Croo, qui parle de "démonstration mise en scène" par Moscou. "La Russie fait ce qu'elle a toujours voulu, occuper un bout de territoire de l'Ukraine""Nous réagirons de manière appropriée", indique-t-il sans entrer dans les détails.

Interrogé par la VRT sur la réponse belge aux demandes de l'Ukraine d'aide militaire en équipements de la part de ses alliés, le Premier ministre a indiqué que "toute demande est analysée par la Défense, en concertation avec les autres pays. Notre priorité est cependant de travailler le plus possible dans le cadre de l'Otan". Seule l'éventuel envoi sur place de casques serait encore envisagé par la Belgique.

8H30 - La Turquie qualifie d'"inacceptable" la décision de la Russie

La Turquie a également critiqué la décision russe de reconnaître les régions séparatistes prorusses de Donetsk et de Lougansk, dans l'est de l'Ukraine. "La décision de la Fédération de Russie est inacceptable et nous la rejetons", a déclaré dans la nuit de lundi à mardi le ministère turc des Affaires étrangères. La reconnaissance par la Russie des républiques populaires autoproclamées constitue une "violation manifeste de l'unité politique et de l'intégrité territoriale de l'Ukraine". Toutes les parties concernées devraient agir "avec bon sens" et se conformer au droit international. Les ressortissants turcs sont "expressément" appelés à quitter les régions orientales de l'Ukraine.

8H00 - Sophie Wilmès exhorte les Belges sur place à quitter les zones de guerre

La ministre des Affaires étrangères belge Sophie Wilmès a réagi ce matin sur Bel RTL. "C'est un très mauvais signal. Vladimir Poutine quand il fait ça il viole en fait le droit international. ça veut dire qu'en fait il viole l'intégrité des frontières et la souveraineté internationale. Il viole aussi les accords de Minsk parce qu'il faut savoir qu'ils ont été prévus pour trouver une solution politique pour ces territoires séparatistes tout en garantissant leur maintien à l'intérieur de l'Ukraine et c'est exactement le contraire qu'il fait", a-t-elle déclaré.

Elle a aussi exhortés les Belges sur place à quitter les régions séparatistes. "Il y a des Belges sur place. On les comptais à plus ou moins 300. On leur a dit à ces Belges et à leur famille depuis un certain temps maintenant que nous souhaitions qu'ils quittent le territoire. Et si la situation se détériore il faut comprendre que ce sera de plus en plus compliqué. Il y a encore des vols commerciaux, on peut aussi quitter le territoire par la terre. Mais je pense qu'il faut suivre les indications qui sont données par le ministère des Affaires étrangères."

8H00 - "Un acte de guerre dans une guerre qui dure depuis huit ans", estime Reynders

Le commissaire européen Didier Reynders a évoqué mardi matin au micro de la Première les sanctions dont discuteront les 27 Etats membres de l'UE à la suite de l'"acte de guerre" de Moscou. Il s'agit d'un acte de guerre de la part de Moscou, "dans une guerre qui dure depuis huit ans", soit depuis l'annexion de la péninsule ukrainienne de Crimée, a rappelé Didier Reynders. Cet acte ne vient que confirmer la "volonté de la Russie de prendre pied dans des pays voisins", de conserver une sphère d'influence face à l'Otan, comme elle l'a déjà démontré les dernières années en Moldavie, en Géorgie puis en Crimée. Du côté de l'UE, "tout est sur la table", indique-t-il quant aux sanctions, dont on sait que la Commission a préparé un "jeu complet". Ce paquet de sanctions est régulièrement brandi en menace ces derniers mois côté européen, sans qu'on ne sache précisément jusqu'où elles pourraient aller (va-t-on par exemple toucher à Nord Stream 2?). Sur le plan des sanctions économiques, "nous pouvons faire en sorte qu'il n'y ait plus d'importation de certains biens ou services depuis la Russie, on pense bien sûr à l'énergie (...) Et faire en sorte qu'elle n'ait plus accès aux services financiers" (au réseau Swift, NDLR), résume Didier Reynders. On peut également "toucher au transfert de technologies", notamment celles nécessaires au secteur russe de l'énergie.

Le tout, comme l'avait indiqué le Haut représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité Josep Borrell lundi, est de voir "quelle est la gradation qu'on envisage" pour ces sanctions, en fonction de la gravité des actes posés par Moscou. C'est un travail qui doit se faire au niveau des Etats membres.  Il faut aussi tenir compte des chances qui subsistent "d'un dialogue pour limiter le conflit" aux territoires déjà concernés, soit la Crimée et le Donbass, indique Didier Reynders.

Une intervention armée de l'Otan en Ukraine est-elle envisagée? "Non, je crois qu'au sein de l'Otan, le choix qui a été fait est plutôt de renforcer la présence aux frontières de l'Otan, et l'Ukraine n'en fait pas partie. Mais il y a un soutien à travers des livraisons d'armements, par exemple". Cela devrait rester ainsi "si l'on peut circonscrire les difficultés à la région du Donbass", ajoute le Belge.

Le conflit en Ukraine a fait plus de 14.000 morts depuis 2014.

5H55 - La Russie menace l'Ukraine si elle tente une riposte militaire

La Russie a menacé son voisin ukrainien de graves conséquences dans l'éventualité où Kiev envisage des "projets militaristes", après que Moscou a décidé de reconnaître l'indépendance des républiques sécessionnistes de l'est de l'Ukraine et de déployer ses troupes dans cette région. Mardi, le Parlement russe doit entériner cette décision de Vladimir Poutine de déployer une force de "maintien de la paix" dans les deux régions de Donetsk et Lougansk dont il a reconnu l'indépendance. Aucun calendrier n'a été communiqué sur le déploiement militaire, dont on ignore également l'ampleur. Mais, selon l'Occident, la Russie dispose de quelque 150.000 soldats aux frontières de l'Ukraine. Deux accords d'entraide entre Moscou et les sécessionnistes, d'une durée de 10 ans, doivent être ratifiés par le Parlement. Ils prévoient le déploiement "des unités militaires russes nécessaires au maintien de la paix dans la région et d'assurer une sécurité durable aux parties".

L'ambassadeur russe à l'ONU Vassily Nebenzia a assuré que Kiev avait pour dessein de bombarder et provoquer les deux régions de Donetsk et Lougansk, dans le Donbass. Après la reconnaissance de ces républiques sécessionnistes par Moscou, cela pourrait avoir des "conséquences extrêmement dangereuses", a martelé le diplomate russe lors d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité des Nations unies convoquée en dernière minute mardi, vu l'escalade dramatique des tensions dans la région.

M. Nebenzia a imputé au pouvoir ukrainien cette détérioration de la situation. Il a affirmé que le "refus clair" de Kiev de s'entretenir directement avec les leaders séparatistes dans le Donbass était une preuve que l'Ukraine ne respectait pas son engagement au cœur des accords de Minsk. Ces accords ont été dégagés entre l'Ukraine et la Russie en 2015 pour résoudre le conflit dans la région.

Pour éviter la guerre, l'Ukraine doit s'engager à mettre fin à "ses provocations""Nous restons ouverts à la diplomatie, pour une solution diplomatique. Pour autant, nous n'avons pas l'intention de permettre un bain de sang dans le Donbass", a toutefois déclaré le diplomate russe lors de cette réunion d'urgence.

5h55 - L'Ukraine réclame l'annulation de la décision russe

L'ambassadeur de l'Ukraine à l'ONU, Sergiy Kyslytsya, a plaidé pour que la Russie annule sa décision de reconnaitre les territoires séparatistes. "Nous demandons à la Russie d'annuler la décision sur la reconnaissance et de revenir à la table des négociations", a-t-il fait part lors de la réunion d'urgence du Conseil de sécurité des Nations unies convoquée en dernière minute mardi à New York. "Nous condamnons l'ordre de déployer des troupes d'occupation supplémentaires dans les territoires ukrainiens. Nous demandons un retrait immédiat et complétement vérifiable de ces troupes d'occupation", a ajouté le diplomate ukrainien.

Il a noté les similitudes avec les actions de la Russie en 2008 vis-à-vis des régions d'Abkhazie et d'Ossétie du Sud, en Géorgie, reconnues comme "républiques" séparatistes prorusses, après une guerre éclair. "Aujourd'hui, le Kremlin a copié-collé mot pour mot le décret de la Géorgie de 2008", a-t-il déclaré en brandissant le document. Auparavant l'ambassadeur ukrainien avait en début de réunion déclaré que "les frontières internationalement reconnues" de son pays "resteront inchangées, peu importe les déclarations et les actions de la Russie".

5h25 - L'Allemagne promet de lourdes représailles économiques à la Russie

La Russie a révélé ses vraies intentions en décidant de reconnaître l'indépendance des républiques sécessionnistes de l'est de l'Ukraine et de déployer des troupes russes dans cette région, a affirmé l'Allemagne lors de cette réunion d'urgence du Conseil de sécurité des Nations unies. "La Russie a insisté de manière répétée qu'elle n'allait pas être partie prenante dans le conflit ukrainien. Aujourd'hui elle a fait tomber le masque et montre ce qu'elle a toujours été", a fustigé l'ambassadrice allemande Antje Leendertse lors de cette réunion convoquée les heures suivant les annonces de Moscou. "Avec nos alliés et partenaires, nous allons prendre des mesures fermes et adéquates en réponse aux violations par la Russie du droit international qui auront des conséquences sérieuses d'ordre économique, politique et géostratégique", a poursuivi Mme Leendertse.

4H45 - La Chine appelle la Russie mais aussi l'Ukraine "à la retenue"

La Chine a appelé lundi les acteurs de la crise ukrainienne à "faire preuve de retenue", après l'annonce par le président russe Vladimir Poutine de l'envoi de troupes dans deux régions séparatistes de l'Est ukrainien. "Toutes les parties concernées doivent faire preuve de retenue et éviter toute action susceptible d'alimenter les tensions", a déclaré Zhang Jun, l'ambassadeur de Chine à l'ONU, devant le Conseil de sécurité.

4H45 - Large condamnation de la Russie à l'ONU

L'ONU et une majorité de membres du Conseil de sécurité de tous les continents, Etats-Unis en tête, ont dénoncé lundi lors d'une réunion d'urgence à New York la décision de la Russie de reconnaître l'indépendance des républiques sécessionnistes de l'est de l'Ukraine, comme celle de "déployer des troupes russes" dans cette région

Plusieurs membres du Conseil de sécurité ont en effet fait part de leur condamnation des derniers développements, à l'instar de la France, de la Norvège ou de l'Irlande, dont l'ambassadrice, Geraldine Byrne Nason, a vivement critiqué Moscou. "Les actions unilatérales de la Russie ne font qu'exacerber les tensions", a-t-elle lancé. "Qui est le prochain" à devoir être envahi?, s'est interrogé de son côté l'ambassadeur albanais, Ferit Hoxha, en condamnant "une rupture du droit international". Son homologue indien, T.S. Tirumurti, a fait part "de sa profonde inquiétude" et a appelé "à la retenue de toutes les parties", tandis que l'ambassadrice britannique, Barbara Woodward, exigeait de la Russie qu'elle fasse "marche arrière" et que le Brésil demandait "un cessez-le-feu immédiat" dans l'est de l'Ukraine. "Cette action" d'entrer militairement dans l'est de l'Ukraine "et cette annonce" de reconnaissance d'indépendance "portent atteinte à l'intégrité territoriale de l'Ukraine", a affirmé l'ambassadeur du Kenya, Martin Kimani. "Le Kenya est sérieusement préoccupé", a-t-il ajouté. "Aujourd'hui, la menace ou l'usage de la force contre l'intégrité territoriale et l'indépendance politique de l'Ukraine a été affecté", a dénoncé le diplomate kenyan. Le Ghana et les Emirats Arabes Unis ont aussi critiqué la Russie, réclamant "désescalade" et "retenue".

4H30 - Les USA prévoient d'annoncer de nouvelles mesures contre la Russie ce mardi

"Nous prévoyons d'annoncer de nouvelles sanctions contre la Russie demain en réponse aux décisions et actions de Moscou aujourd'hui. Nous nous coordonnons avec nos alliés et partenaires pour cette annonce", a déclaré lundi à l'AFP un porte-parole de la Maison Blanche. "Nous allons prendre de nouvelles mesures demain pour que la Russie soit tenue responsable de sa violation claire du droit international, de l'intégrité territoriale ukrainienne et de la souveraineté de ce pays", a aussi commenté un haut fonctionnaire de l'administration américaine, précisant qu'il était vraisemblable que des sanctions soient à la clé.

Le président américain Joe Biden n'a pas l'intention d'envoyer des forces américaines se battre en Ukraine, a encore souligné ce haut fonctionnaire, cité par l'agence dpa. Cette source a encore observé que des troupes russes sont présentes dans la région du Donbass depuis 8 ans, ce que Moscou a toujours nié. "Désormais, il semble que la Russie va ouvertement opérer dans cette région. Et nous allons y répondre de manière adéquate", a ajouté la fonctionnaire après la reconnaissance annoncée par le président russe Vladimir Poutine des territoires de Donetsk et de Lougansk en Ukraine en tant qu'entités indépendantes.

Il a toutefois esquivé la question de savoir si la présence de troupes russes dans cette région constituait une invasion de l'Ukraine, en assurant: "Nous allons répondre à toute action entreprise par la Russie d'une façon que nous jugerons appropriée""Nous prévoyons d'annoncer de nouvelles sanctions contre la Russie demain en réponse aux décisions et actions de Moscou aujourd'hui. Nous nous coordonnons avec nos alliés et partenaires pour cette annonce", a déclaré lundi à l'AFP un porte-parole de la Maison Blanche.

2H45 - Entrée de véhicules militaires près de la ville de Donetsk

Des colonnes de véhicules militaires, dont des tanks, ont été aperçues dans la nuit de lundi à mardi dans les environs de Donetsk, capitale d'une région séparatiste à l'Est de l'Ukraine reconnue comme territoire indépendant quelques heures plus tôt par la Russie, a constaté un reporter de l'agence de presse Reuters. Ce témoin affirme avoir dénombré cinq tanks dans une colonne aux abords de la ville et deux autres ailleurs dans la ville. Reuters précise qu'aucune insigne ne permettait de distinguer l'appartenance de ces véhicules militaires. Ce reporter précise ne pas avoir observé de tanks dans les rues au cours des jours passés.

1H40 - L'Ukraine dénonce une violation de sa souveraineté

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé mardi dans une adresse à la Nation une violation de "la souveraineté et l'intégrité territoriale" de l'Ukraine après la reconnaissance l'indépendance des deux "républiques" séparatistes du Donbass par Moscou, dont il affirme ne pas "avoir peur""L'Ukraine qualifie les derniers actes de la Russie de violation de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de notre Etat", a-t-il dit, ajoutant que les Ukrainiens étaient"sur leurs terres", et n'avaient "peur de rien ni de personne" et ne céderaient pas "une seule parcelle du pays".

1H35 - La reconnaissance par la Russie est "un moment historique", se réjouit un chef séparatiste

Denis Pouchiline, le dirigeant de l'autoproclamée "République populaire de Donetsk" (DNR) qualifie la reconnaissance de ce territoire par la Russie de "moment historique". Cela "marquera pour toujours le rétablissement et la justice et de la vérité", a-t-il écrit sur Telegram. "Le tournant que prendra notre futur a été déterminé aujourd'hui. Nous envisageons l'avenir avec confiance." Selon lui, la décision de la Russie est plus qu'un simple soutien, c'est "la confiance dans un avenir pacifique pour un Donbass russe fort".

1h35 - Poutine a appelé Macron pour lui annoncer sa décision

Avant de proclamer ces décisions qui enterrent les espoirs diplomatiques français, Vladimir Poutine a appelé le président français Emmanuel Macron pour l'en informer, un entretien visiblement tendu.  Aucun nouveau contact n'est d'ailleurs prévu entre les deux présidents, même si une rencontre de leurs ministres des Affaires étrangères reste programmée à Paris cette semaine. "La discussion était courte et sobre. Le président de la République a constaté que les décisions de M. Poutine étaient contraires aux engagements pris auprès de lui ces dernières semaines et pas plus tard qu'hier", ont détaillé ses conseillers. "Le président Poutine a fait le constat que ses décisions compliqueraient les relations entre la Russie et la France et ses partenaires européens ces prochaines semaines et le président le lui a confirmé".

1H00 - Boris Johnson pense que la Russie pourrait totalement envahir l'Ukraine

Le Premier ministre britannique Boris Johnson annoncera mardi des sanctions "importantes" contre la Russie, a annoncé lundi soir Downing Street "en réponse à la violation de la loi internationale et de l'attaque envers la souveraineté de l'Ukraine et son intégrité territoriale", a confirmé la ministre des Affaires étrangères Liz Truss dans la soirée lundi. Une réunion de crise aura lieu à la première heure mardi à Londres.

"Le Premier ministre présidera une réunion (de crise) à 6H30 (07h30 HB) demain matin pour discuter des derniers développements en Ukraine et pour coordonner la réponse du Royaume-Uni, notamment en convenant d'un paquet important de sanctions à introduire immédiatement", a déclaré un porte-parole du dirigeant britannique. Lors d'un appel téléphonique avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, Boris Johnson a dit "croire qu'une invasion est une réelle possibilité dans les heures et jours à venir", a indiqué Downing Street dans un communiqué distinct. MM. Zelensky et Johnson se sont entretenus par téléphone dans la soirée. "Il a dit au président Zelensky que le Royaume-Uni avait déjà établi des sanctions pour viser ceux qui sont complices de violations de l'intégrité territoriale de l'Ukraine et que ces mesures entreraient en vigueur demain", est-il précisé. "Le Premier ministre a également indiqué qu'il envisagerait d'envoyer davantage de soutien défensif à l'Ukraine", est-il ajouté.

Londres a récemment livré pour la première fois des armes létales à l'Ukraine, sous la forme de missiles antichar. Selon ce communiqué, les dirigeants britannique et ukrainien ont convenu que les Occidentaux devaient "continuer à chercher une solution diplomatique jusqu'à la dernière seconde possible". Selon le PM britannique, qui s'exprimait en conférence de presse lundi dans la journée, les récents développements sont "un très mauvais présage" pour la situation en Ukraine et une violation flagrante de la loi internationale.

HIER - Poutine reconnait l'indépendance des régions séparatistes pro-russes de l'est de l'Ukraine


L'ONU et une majorité de membres du Conseil de sécurité de tous les continents, Etats-Unis en tête, ont dénoncé lundi à New York les décisions de la Russie.

Le président russe Vladimir Poutine a annoncé lundi soir dans une allocution télévisée qu'il signait des "accords d'amitié et d'entraide" avec les séparatistes prorusses des régions séparatistes de Donetsk et de Lougansk, à l'est de l'Ukraine, reconnaissant leur indépendance.

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