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Expatrié en Indonésie, François de Neuville a échappé au pire vendredi dernier. Ce Belge de 29 ans était présent sur l'île des Célèbes, frappée dans un premier temps par un violent tremblement de terre.
"J’ai eu énormément de chance de me trouver juste à la sortie de l’hôtel au moment où c’est arrivé. Donc j’étais dehors avec un ami. On allait partir pour aller manger. Soudainement le sol s’est mis à trembler. Il faisait des vagues, c’était impossible de tenir debout. J’étais juste plaqué au sol et malmené dans tous les sens. A ce moment-là, on s’est retournés et on a vu la partie droite de l’hôtel qui s’est complètement écroulée", raconte le Belge ce lundi matin en direct sur les ondes de Bel RTL.
"On venait de sortir, donc l’hôtel était encore rempli de gens. Il y avait des cris qui venaient de là-bas. On s’est alors dit qu’on devait y retourner. On a couru pour regarder et on a vu une petite fille qui était entre une armature métallique. Elle était coincée là et sa maman était juste à côté, face contre le sol avec des blocs en béton qui l’écrasaient. L’hôtel continuait de s’écrouler, donc c’était difficile de s’approcher. On a couru et on a réussi à détordre l’armature métallique et à sortir la petite fille. Je l’ai prise dans les bras et je me suis retourné pour la déposer à un endroit en sécurité, avant de revenir pour aider la maman. En me retournant avec la fillette, j’ai vu le tsunami qui arrivait. J’ai crié à mon ami qu’on devait se mettre à l’abri. Il n’y avait pas beaucoup de possibilités. Je me suis dit 'je vais m’enfuir' mais ce n’était pas possible avec les câbles électriques, les pylônes. C’était déjà le chaos", poursuit François.
C'est à ce moment-là que le jeune homme aperçoit un arbre tout proche. "J’ai lancé la petite fille dans l’arbre et je suis monté avec elle. Ensuite le tsunami est arrivé et a balayé tout sur son passage. On a vraiment eu de la chance."
Aujourd'hui, François se trouve à Jakarta. Il reste sous le choc. "Je suis bouleversé, c’était incroyable. Quand je vois les images aujourd’hui à la télévision, je me dis que j’étais sur cet arbre devant la plage. C’est assez difficile émotionnellement de voir que tout est détruit et de voir des gens en souffrance. Ils cherchent leurs proches et ils ne les trouvent pas", confie le Belge.
Ce mardi, face à ce drame, le gouvernement indonésien demande l'aide de la communauté internationale. Chez nous, la Croix rouge flamande ainsi qu'Unicef Belgique ont ouvert un compte pour récolter les dons.