Partager:
Non, le 3 avril n'est pas la journée "Punis un musulman". Initialement, nous ne souhaitions pas relayer l'information liée à une lettre haineuse envoyée par une personne à plusieurs lieux de communautés en Angleterre.
Mais les quelques messages reçus à la rédaction ce vendredi matin nous confirment que l'information est actuellement relayée sur les réseaux sociaux en Belgique. Et la confusion règne: "On voudrait savoir si ce jeu (sic) existe vraiment car il fait polémique sur les réseaux, merci de nous éclairer", nous a écrit Sabah.
"Bonjour, je suis enseignant et mes élèves sont alarmés par cette 'info' diffusée sur les réseaux sociaux", nous a écrit Olivier.
Il est donc temps de tirer les choses au clair, comme l'ont fait le 10 mars nos confrères du New-York Times.
Les faits :
Tout a commencé aux alentours du 9 mars. Quelques personnes sur les réseaux sociaux relayent une lettre reçue par au moins 6 personnes ou communautés en Angleterre. A l'intérieur se trouve un message terriblement haineux qui a incité les services nationaux de contre-terrorisme à ouvrir une enquête.
L'intitulé du message: "Punish a Muslim Day", qui peut aussi être traduit par "Journée pour punir un musulman". Il est suivi de la date du 3 avril, et d'une incitation à commettre de graves violences envers les musulmans. Violences graduelles qui donneraient plus ou moins de "points", raison pour laquelle Sabah évoque un "jeu".
Une communauté effrayée
Plusieurs médias anglais ont mené l'enquête. Dans The Mirror, Riaz Ahmed, conseiller libéral démocrate à Bradford, dans le West Yorkshire, explique qu'il a reçu l'une de ces lettres. "C'est étrange d'envoyer une telle lettre à une adresse dans une zone à prédominance musulmane. Quand j'ai ouvert la lettre et lu le contenu, j'étais horrifié".
La lettre, partagée sur les réseaux sociaux par ceux qui l'ont reçue, a effrayé des membres de la communauté, qui craignent pour leur intégrité physique.
La police de Londres, entre autres, appelle à la vigilance. Comme écrit plus haut, une enquête est en cours.
Ne relayez donc pas cette lettre qui n'est rien d'autre qu'une très violente incitation à la haine.